Malgré la perte de certains financements du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, la 36e édition du Festival international de la bande dessinée devrait tenir ses promesses, du 29 janvier au 1^er février à Angoulême. Si la manifestation est “impactée” par la crise, elle continue de promouvoir “une bande dessinée enracinée dans les problématiques du réel contemporain”, a rappelé Benoît Mouchart, le directeur artistique du Festival.

Parmi plus de 4 300 nouveaux albums parus l'année dernière (Source : Livres Hebdo/Electre), 56 ont été sélectionnés (1) parmi lesquels sept “Essentiels” seront distingués par le grand jury. Le public élira une oeuvre qui se verra décerner l'“Essentiel Fnac-SNCF” par les deux principaux principaux mécènes de la manifestation, également soutenue par les Caisses d'épargne, le ministère de la Culture et les collectivités locales.

La révélation de la BD sud-africaine
Expositions (Boule et Bill, Lucien, Winshluss, Shigeru Mizuki...), concerts dessinés (Rodolphe Burger illustré par Dupuy et Berberian, les deux présidents du jury ; Arno illustré par Nix et Johan De Moor...), rencontres et “master classes” figurent au programme. Du côté des découvertes, parions sur l'exposition consacrée à l'Afrique du Sud dont la BD, rarement montrée en Europe et annoncée comme “radicale, turbulente et acerbe”, aura tout d'une révélation.

Quatre jours durant, la culture manga retrouvera son “Building”, créé l'année dernière pour accueillir toutes les expressions de la BD japonaise. On pourra y rencontrer notamment Murata Range, ce “character designer” réputé dans le monde de l'animation ou Junko Kawakami, jeune auteure japonaise qui donnera une performance en public.

Les internautes pourront suivre en direct sur le Web les grands moments de la manifestation, et notamment la course d'endurance graphique que représentent “les 24 heures de la bande dessinée”.

(1) Voir la liste complète sur http://www.bdangouleme.com/