Entrée en 2006 pour un stage aux éditions de La Table ronde à l’issue d’études de lettres, Anna Vateva, 40 ans, n’a plus quitté la maison. Passée par tous les services, elle a profité d’un congé de maternité d’Anne-Cécile Malabre pour mettre un pied dans celui des droits, où elle est finalement restée. Si elle admet que l’audiovisuel n’occupe qu’un temps "accessoire" parmi les droits qu’elle gère, celui-ci est très différent des autres : "Plus intéressant et plus délicat, il faut soigner plus de détails pour une marge plus réduite des négociations. Si un contrat avec un éditeur étranger fait trois pages, celui d’une cession de droits audiovisuels en fera trente." Novice dans le métier, elle a su trouver auprès de la Scelf l’aide nécessaire : "La Scelf organise des petites classes animées par les chargés de droits plus expérimentés et propose un contrat type qu’il faut adapter." Son premier essai fut presque un coup de maître, avec la signature d’une première option pour l’adaptation cinématographique des Contes de la rue Broca de Pierre Gripari : "C’était aussi le premier contrat du producteur, nous faisions nos débuts ensemble", explique-t-elle. Après trois essais renouvelés, l’option vient d’être levée par SKM Productions et Same Player. Jean Becker (KJB Production) a pris une option sur l’adaptation de On s’embrasse pas ? de Michel Monnereau et, à Cannes, elle présentera La commissaire n’aime point les vers de Georges Flipo, "une comédie décalée plus que policière, drôle, loufoque, avec de jolis portraits de personnages". Elle aura cinq minutes pour le faire.

M.-C. I.

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