En 2009, j’ai vécu un Francfort particulier puisque j’étais entre deux jobs d’éditrice. A ce moment-là, j’effectuais mon préavis pour un éditeur avant d’en rejoindre un autre. De fait, je n’étais crédible ni pour acheter des titres publiables chez mon futur ex-employeur, ni pour la nouvelle maison. C’était une situation inconfortable. J’ai donc décidé de prendre une semaine de congés sans solde dans mon boulot A et je suis partie à la foire dans l’idée de prospecter pour le boulot B. Une fois sur place, je rencontre Anna Soler-Pont (Pontas Agency) qui me parle d’un livre génial. Je sens que ce titre a un énorme potentiel, je le veux mais nous ne nous connaissons pas et je n’ai même pas de carte de visite à lui présenter ! Le courant passe bien et nous nous donnons finalement nos paroles respectives quant à cet achat. Je décide donc d’écrire mon offre sur un post-it, que je signe et date. Alors qu’elle n’avait pas particulièrement de raisons de me faire confiance, elle l’a fait. Et c’est de cette manière que j’ai apporté aux Presses de la Cité Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire du Suédois Jonas Jonasson, qui s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires depuis sa parution en 2011… Le milieu de l’édition est encore un univers où la parole donnée compte, et il faut faire en sorte que cette confiance perdure. P. L.

06.10 2017

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