L'enquête sociale de branche consacre toute sa dernière partie aux travailleurs à domicile (TAD), dont la situation précaire fait l'objet d'une négociation spécifique entre le Syndicat national de l'édition et les représentants des syndicats de salariés. Une dernière réunion est prévue le 9 octobre sur les ultimes points de désaccord concernant, entre autres, les indemnités en cas de rupture de contrat liée à une baisse du volume de travail.

La situation des TAD est marquée par un fort turnover. Sur près d'un millier recensés par l'enquête de branche, employés par 39 maisons, 552 sont présents en fin d'année. 435 sont partis en cours d'année, notamment à la fin de leur CDD. A périmètre comparable, l'effectif des TAD a chuté de 23 % de 2016 à 2017, peut-être sous l'effet de la transformation de leur statut en autoentrepreneur, qui les fait sortir des effectifs salariés. Entre 2015 et 2016, à périmètre comparable, la baisse était limitée à 4,4 %. Les TAD sont à 70 % correcteurs et/ou lecteurs, avec une proportion de femmes (77 %) légèrement supérieure à la moyenne de l'édition.

Très dépendantes du volume d'activité, à la régularité aléatoire (seuls 40 % des TAD cumulent plus de 1 000 heures de travail annuel), les rémunérations sont disparates, avec une moyenne à 9 990 euros pour les employés, la catégorie la plus nombreuse (242). Elle atteint 16 219 pour les techniciens et 17 747 euros pour les cadres. Très majoritaires dans ce segment précaire de l'édition, les femmes sont toutefois mieux payées (18 109 euros en moyenne) que les hommes (15 748 euros).

Les TAD sont plutôt âgés : les plus de 60 ans représentent 22 % de l'effectif, contre 5 % pour les salariés en poste dans leur entreprise. Les moins de 30 ans ne sont que 4 %, contre 13 % pour les salariés en poste.

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