Liban

Beyrouth: un salon qui dynamise la francophonie

Le salon du livre de Beyrouth 2015. - Photo C. Normand/LH

Beyrouth: un salon qui dynamise la francophonie

Le salon du livre de Beyrouth, organisé du 24 octobre au 1er novembre 2015, s’efforce de développer son attractivité en dépit du contexte difficile dans lequel se trouve plongé le Liban.

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Par Clarisse Normand, Beyrouth
Créé le 27.10.2015 à 18h03

Organisé par l’Institut français et le syndicat libanais des importateurs de livres, le 22e salon du livre francophone de Beyrouth accueille pour neuf jours, du 24 octobre au 1er novembre, une cinquantaine d’exposants qui, dans un contexte difficile, ne ménagent pas leurs efforts pour proposer une offre attractive. Revendiquant la place de troisième plus important salon du livre francophone derrière ceux de Paris et de Montréal, il avait accueilli quelque 70 000 visiteurs l’an dernier. Tenant l’essentiel des stands, les libraires et importateurs sont conscients que la manifestation est un moment fort de visibilité pour la francophonie dans ce pays trilingue où, à côté de l’arabe, l’anglais concurrence de plus en plus la langue de Molière.

A côté des conférences, de nombreuses signatures avec des auteurs français et francophones sont organisées par les exposants. Dès le premier week-end étaient ainsi présents Charif Majdalani pour Villa de femmes, Najwa Barakat pour La langue du secret, ou encore Danny Laferrière pour l’ensemble de son œuvre. Suivront dans les prochains jours, Jean Rolin pour Les événements ou l'auteur de bande dessinée Guy Delisle pour Le guide du mauvais père.
Le stand de la librairie Antoine.- Photo C. NORMAND/LH
Leader du marché, la Librairie Antoine accueille Le village des arts, présent pour la seconde année à Beyrouth avec une quinzaine d’éditeurs d’art français. Cette année enregistre aussi, après cinq ans d’absence, le retour de La Phénicie, libraire et importateur spécialisé en scolaire et jeunesse qui, à cette occasion, propose une exposition sur les 50 ans de L’Ecole des loisirs, son partenaire qui lui a confié au Liban l’exclusivité des abonnements Max.

Librairie atypique dans la mesure où, contrairement à ses confrères, elle n’a pas développé d’activités d’édition et ne vend pas de scolaire, El Bourj réaffirme son dynamisme et gère cette année, pour les éditeurs canadiens et suisses, des stands étoffés.

Avec également des importateurs qui éditent des livres, le salon accueille aussi quelques maisons d’édition libanaises, dont Samir (jeunesse) et Tamyras (généraliste), ainsi que de toutes jeunes structures. Outre Noir Blanc etc. (littérature) ou encore Dar Saer el Machrek (sciences humaines-essais), sont présents Arcane (BD et théâtre), qui doit se voir remettre le 28 octobre le prix RFI théâtre 2015 pour Tais-toi et creuse d’Hala Moughanie, ou encore L’Orient des livres qui mise sur les coéditions avec Actes Sud.

Parmi les événements à venir au salon figure la remise du prix Liste Goncourt/choix de L’Orient, prévue le 30 octobre. Organisé depuis quatre ans par l’Institut français du Liban et le bureau régional de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), avec l’appui de l’académie Goncourt, il repose sur la participation active des étudiants des universités membres de l’AUF au Moyen-Orient, qui lisent et élisent leur lauréat à partir de la deuxième sélection de l’académie. 

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