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Deuxième déconvenue pour les jeunes entrepreneurs dont nous suivons les premiers pas depuis janvier. Après avoir visité à quatre reprises un local - 115 m2 pour 1 600 euros mensuels en plein coeur de leur zone de recherche - et commencé d'établir la liste des travaux à y effectuer, Martin Peix et Ingrid Lafon se sont fait éconduire. "Visiblement, le locataire actuel a été pris au dépourvu, il ne pensait pas que cela irait si vite. Il est donc revenu sur son souhait de céder son bail, raconte Martin Peix. C'est frustrant parce que, sans local, nous ne parvenons pas à concrétiser l'enthousiasme que nous percevons chez nos interlocuteurs et le travail que nous abattons parallèlement." Les deux libraires ont terminé leur dossier de présentation à destination des banques et des acteurs du monde du livre, pour lequel ils ont déployé des trésors de pédagogie. "Il doit être clair et précis pour tous ceux qui ne maîtrisent pas la chaîne du livre", souligne Martin Peix, qui s'est aussi chargé du volet financier. Si le libraire a choisi d'élaborer lui-même les différents tableaux, avec l'aide de Michel Ollendorf, c'est toujours dans l'optique de maîtriser les rouages de sa future librairie. "Lorsqu'il s'agira de défendre notre dossier devant un banquier, nous serons seuls, et nous devrons alors être en mesure de justifier chaque chiffre", argue Martin Peix. CA potentiel, prévisionnel, plan de financement et trésorerie sur trois ans ont donc été fixés. Ainsi armés, les deux libraires s'apprêtent à prendre la température auprès des banquiers, ce qui leur permettra d'aborder différemment les visites de locaux. "Sachant qu'une banque peut nous suivre, nous pourrons aller beaucoup plus vite dans nos démarches et éviter de laisser passer la moindre opportunité."

