Belfond

A la rentrée, les romans étrangers de Belfond revêtiront de nouvelles couvertures. « Nous voulions une cohérence. Toutes les collections de Belfond ont une charte graphique sauf la littérature étrangère qui représente un tiers de notre catalogue », explique Caroline Ast, directrice éditoriale de Belfond Etranger, qui a succédé à François Triffaux, auprès de qui elle a travaillé pendant vingt ans. Conçue par la graphiste Cerise Heurteur, la couverture sera graphique avec un cadre ouvert, qui change en fonction des textes pour en souligner la diversité. « Nous nous testons. Les couvertures des Disparus de Fuerteventura et de Devouchki comportent des photos mais nous allons vers davantage d'épure, dans le style de celle du Chant des revenants de Jesmyn Ward, illustrée d'un dessin », souligne Caroline Ast. Ces nouveaux atours habilleront les quarante-cinq nouveautés annuelles de la maison. 

Fidèles à la ligne éditoriale de Belfond Etranger, Caroline Ast et son équipe ont imaginé en mars un mois féministe, avec le 7 mars un titre dans chacune des six collections du catalogue. « Nous voulons marquer l'engagement de Belfond Etranger. C'est dans l'ADN de la maison mais nous ne l'avions jamais formulé », note-t-elle. L'éditrice rééditera un livre culte, La femme mystifiée de Betty Friedan (document), un best-seller des années 1950 qui a bouleversé le féminisme aux Etats-Unis et qui avait été traduit par Yvette Roudy, ministre des Droits des femmes (1981-1986) dans le premier gouvernement de François Mitterrand. Elle a a rédigé une préface inédite. Sont aussi prévus à l'office du 7 mars : I am, I am, I am de Maggie O'Farrell (littérature), Ce qui ne tue pas de Rachel Abbott (« Belfond noir »), Mrs Caliban de Rachel Ingalls (« Vintage »).

Parallèlement, Caroline Ast entend diversifier le polar. « C'est difficile d'exister pour un thriller à côté d'un auteur aussi puissant qu'Harlan Coben. Nous en publierons moins, mais je veux ouvrir le genre au noir, à des romans policiers ancrés dans la société, à des textes littéraires, à d'autres langues », précise-t-elle. Ainsi découvrira-t-on dès février Bad man de Dathan Auerbach, dans lequel « l'angoisse monte comme dans Les dents de la mer », et un auteur allemand, Max Annas, en septembre.

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