Carte blanche à Anselm Kiefer au Grand Palais

Carte blanche à Anselm Kiefer au Grand Palais

Du 30 mai au 8 juillet, l’artiste Anselm Kiefer inaugure un nouveau cycle dans la nef du Grand Palais : « Monumenta », ou la rencontre d’un lieu chargé de sens avec un géant de l’art contemporain. Un rendez-vous empreint de littérature, à l’image des travaux de l’artiste.

avec vlg Créé le 23.01.2014 à 10h55

Celan, Rilke, Huysmans, Musil, Nietzsche, Heidegger, Michelet, Hegel, Benjamin, Khlebinov, Céline, etc. Parmi les références de l’artiste Anselm Kiefer, on compte sûrement autant d’auteurs que d’artistes. Par cette exposition au Grand Palais, le plasticien allemand, vivant en France depuis dix ans, a voulu leur rendre hommage, à sa manière. Dans le village de tôles, de plaques, de matériaux de récupération et de matières organiques créé à l’occasion de Monumenta, trois maisons surgissent : une à la mémoire d’Ingeborg Bachmann, poétesse autrichienne du XXe siècle, l’autre dédiée à Paul Celan. et la dernière qui réinterprète Voyage au bout de la nuit. Entre les murs, des citations et des livres émergent des débris.

Lectures et rencontres littéraires

Pour donner du relief à ces installations, des animations sont organisées tout au long de Monumenta. Des enregistrements audio de quelques-uns des poèmes d’Ingeborg Bachman et de Paul Celan font résonner les voix des auteurs disparus eux-mêmes. Vendredi 1er juin à 19h30, le comédien et metteur en scène Denis Podalydès lit des extraits du chef d’œuvre de Louis-Ferdinand Céline. Le lendemain, l’écrivain Marek Halter (Marie, La Bible au féminin, La mémoire d’Abraham) livre ses impressions sur l’œuvre du plasticien. Dans ces allers-retours de l’art à la littérature et de la littérature à l’art, matière et signe finissent par se fondre dans une cohérence inédite.

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