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Classement 2011 : les 200 premiers éditeurs français

Classement 2011 : les 200 premiers éditeurs français

Stable dans ses grands équilibres, le 15e classement annuel Livres Hebdo des principaux éditeurs français reflète une année 2010 de stagnation pour des entreprises. 226 sociétés affichant un chiffre d'affaires supérieur à un million d'euros sont répertoriées. Elles correspondent à 150 groupes ou maisons d'édition indépendantes, qui réalisent au total un chiffre d'affaires de 7,03 milliards d'euros en France et à l'étranger.

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Par Fabrice Piault,
Créé le 28.05.2015 à 20h31 ,
Mis à jour le 29.05.2015 à 09h54

Hachette recule légèrement, La Martinière gagne deux places

Simplement provoqué par le contrecoup du succès phénoménal dans le monde entier, les deux années précédentes, de la saga Twilight, le léger retrait du chiffre d'affaires d'Hachette Livre en 2010 se révèle finalement bien en phase avec le climat dans l'édition française, tel qu'il ressort du quinzième classement annuel Livres Hebdo des principaux éditeurs. Les 226 sociétés que nous avons répertoriées sur la base d'un chiffre d'affaires 2010 supérieur à un million d'euros représentent un volume d'activité total de 7,03 milliards d'euros en France et à l'étranger, soit 1,4 % de moins que les entreprises classées un an plus tôt. Un tassement conforme à celui du marché du livre français, qui a, la même année, enregistré un léger retrait de 0,5 % d'après nos données Livres Hebdo/I+C (1).

Les sociétés prises en compte sont pourtant légèrement plus nombreuses (226, contre 216 l'an dernier), principalement grâce à l'amélioration continue de la fiabilité de notre palmarès. Mais elles ne correspondent cette année qu'à 150 groupes ou maisons d'édition indépendantes, soit 3 de moins que dans notre classement précédent, et 13 de moins qu'il y a deux ans, soulignant la poursuite, fût-elle sur un rythme ralenti, de la concentration de l'édition française.

En tête, la hiérarchie des groupes évolue peu, toujours dominée par Hachette Livre et Editis, sensiblement de même taille sur le marché français puisque la branche édition de Lagardère réalise les deux tiers de son chiffre d'affaires à l'étranger. Tout juste La Martinière gagne-t-il deux places, pour s'inscrire au sixième rang, quand Reed Elsevier en perd deux, pour se placer au huitième.. En outre, les 10 leaders du secteur représentent toujours les trois quarts de l'activité de l'ensemble des entreprises classées (74,4 %, contre 74 % l'an dernier).

« BIG » N'EST PAS FORCÉMENT « BEAUTIFUL »

Cependant, "big" n'est pas forcément "beautiful" : les éditeurs affichant un chiffre d'affaires supérieur à 10 millions d'euros sont, en 2010 comme en 2009 d'ailleurs, légèrement plus nombreux à l'avoir vu baisser qu'à enregistrer une croissance. "Small" non plus du reste : au-dessous de 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, les éditeurs sont également plus nombreux à accuser une baisse d'activité. C'est entre les deux que se recrutent le maximum d'entreprises ayant stabilisé ou développé leur activité. La moitié des 20 éditeurs ayant réalisé la plus forte progression l'an dernier relève de la tranche 2,5-10 millions d'euros (voir tableau p. 17).

D'une ligne à l'autre, notre classement permet de mesurer l'évolution singulière de chacun des principaux acteurs du secteur, qui poursuit sa transformation par petites touches. Atlas et Sélection du Readers's Digest, par exemple, enregistrent à nouveau les replis d'activité de leurs marchés. Après une longue marche ascendante, les grands groupes d'édition technique et spécialisée, tels Reed Elsevier et Wolters Kluwer (Lamy, etc.), continuent de marquer le pas, à l'exception notable du groupe indépendant d'édition juridique Lefebvre-Sarrut, toujours en légère croissance.

A l'inverse, Michel Lafon et Belin poursuivent leur développement, tandis que Larousse commence à cueillir les fruits de son redéploiement éditorial en termes de volume d'activité. Toujours en termes de chiffre d'affaires, l'année 2010 a été bonne pour les éditions Flammarion (le Goncourt de Michel Houellebecq) et J'ai lu, comme pour Seuil et les éditions de la Martinière, Studyrama, Stock, ENI, SED, Calmann-Lévy, Les Arènes, Trédaniel, Le Dilettante, Sonatine, Assimil, Auzou, Pour la science ou Sand-Mengès. Des maisons très différentes, à l'image d'une filière éditoriale diversifiée et toujours inventive en dépit de la morosité du climat économique.

(1) Voir LH 851, du 4.2.2011, p.12-14.

Classement des 200 premiers groupes et maisons d'édition en France

Hachette Livre (n° 1)

Par contrecoup du succès planétaire de Twilight l'année précédente, le chiffre d'affaires de la branche édition de Lagardère se tasse de 4,8 % en 2010. Sixième éditeur mondial, Hachette Livre est troisième si l'on ne prend en compte que ses champs d'activité dont la littérature générale (39 %), l'illustré (16 %), l'éducation (19 %), les fascicules (10 %) et la distribution (11 %). Le groupe présent dans 25 pays avec 7 459 salariés et une production annuelle de près de 16 000 titres réalise à l'étranger 68 % de son chiffre (Amérique du Nord : 23 % ; Royaume-Uni et Australie : 19 % ; Espagne : 9 % ; reste du monde : 17 %). En France, le numéro un de l'édition est leader en scolaire et référence, et puissant en littérature générale, tourisme, jeunesse, beaux livres et art, dans divers secteurs du livre illustré et du pratique et dans les fascicules, avec plusieurs filiales classées plus bas : Hachette Collections (fascicules), Larousse, Hatier, LGF (Le Livre de poche, dont Albin Michel détient 40 % et qui contrôle Audiolib (livres audio)), Harlequin (50 %), Dunod, Lattès, Grasset et Fayard (sous la même direction depuis 2009), Didier, Albert-René, Foucher, Pika, Stock, Rageot, Armand Colin, Calmann-Lévy, Hazan. Hors de France, Hachette est numéro un en Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande dans l'édition généraliste (hors technique et professionnel) via Hachette UK (Hodder Headline, Octopus, Orion, Little, Brown UK, Hachette Children's Books). Aux Etats-Unis, Hachette Book Group USA (Grand Central ; Little, Brown) est le 5e éditeur généraliste. Hachette España (Anaya, Bruño, Salvat) est un poids lourd en Espagne et en Amérique latine.

Editis (n° 2)

La branche française du numéro un espagnol Planeta est implantée en éducation, référence, littérature générale, jeunesse, illustré. Ses filiales n'ont pu être classées : Place des éditeurs (Acropole, Belfond, Hemma, Hors Collection, Langue au chat, Lonely Planet (licence), Omnibus, Le Pré-aux-Clercs, Presses de la Cité, Solar), Univers Poche (Pocket, 10/18, Fleuve noir, Kurokawa, Langues pour tous), Nathan, Bordas, Le Robert, Retz, Paraschool, Laffont (dont Julliard, Nil, Seghers, Bouquins), Plon/Perrin/Presses de la Renaissance, La Découverte, First-Gründ, Le Cherche Midi, XO/Oh ! éditions, Clé International et le diffuseur distributeur Interforum. Le groupe a revendu De Boeck au fonds d'investissement belge Ergon Capital en avril 2011.

France Loisirs (n° 3)

Le principal club de livres en France est filiale à 100 % d'Actissia (ex-DirectGroup France), racheté au printemps 2011 au groupe allemand Bertelsmann par le fonds d'investissement américain Najafi. France Loisirs possède aussi Le Grand Livre du mois. Actissia détient parallèlement 49 % de la société de distribution du groupe La Martinière, Loglibris, et la chaîne de librairies Chapitre.

Média-Participations (n° 4)

Le groupe de près de 1 200 salariés contrôlé par la famille Montagne (60 %) avec Axa (19 %) et Michelin (13 %) est leader en bande dessinée (Dargaud, Dupuis, Le Lombard, Kana) et présent en religieux, livres illustrés, jeunesse et pratique (Groupe Fleurus, dont Rustica et Mango). La diffusion-distribution et les services (Média Diffusion, MDS, etc.) représentent quelque 22 % de son chiffre d'affaires ; l'audiovisuel et le numérique (Ellipsanime, Dargaud Media, Dupuis Audiovisuel, Citel, Mediatoon, Anuman Interactive, etc.), près de 8 % ; la presse, avec les filiales Edifa (Famille chrétienne, Maximilien, Bouton d'or) et Rustica-PGV Maison (Rustica, Votre maison Votre jardin, Système D), environ 18 %.

Lefebvre-Sarrut (n° 5)

Le principal groupe français spécialisé est contrôlé à 66 % par la famille Lefebvre via la holding Frojal, épaulée par la Banexi (16 %) et les cadres dirigeants (17 %). Dédié à l'édition juridique, il comprend Francis Lefebvre, Editions législatives, Dalloz (dont Sirey) et Juris Associations.

La Martinière Groupe (n° 6)

Passé devant Flammarion en 2010, La Martinière est présent en littérature générale avec Seuil, Points, L'Olivier (90 %), Anne-Marie Métailié (80 %), Baker Street et Don Quichotte ; dans le livre illustré et d'art, le pratique, la jeunesse et la BD avec La Martinière, Delachaux et Niestlé, Hermé, Fetjaine, Petit à petit, Le Sorbier. Le groupe, contrôlé par la famille Wertheimer (46 %), Hervé de La Martinière (29 %), Tribune company (5 %) et une quinzaine de petits actionnaires, détient des parts minoritaires chez Tallandier (34 %), Arléa, Esprit et Zulma (6 %). Il est diffuseur et distributeur via Volumen et Loglibris (détenu à 49 % par Actissia), et réalise une forte part de son activité aux Etats-Unis (Abrams ; Stewart, Tabori & Chang) et en Allemagne (Knesebeck).

Groupe Flammarion (n° 7)

La filiale française du groupe de communication italien RCS comprend les éditions Flammarion (dont Arthaud, Aubier, Autrement, Climats, Maison rustique, Père Castor, Pygmalion), J'ai lu/Librio (dont 35 % appartiennent à Hachette), Casterman (dont KSTR), Jungle (50 %), Fluide glacial, et la société de distribution UD. Elle détient 27,7 % de la holding de contrôle d'Actes Sud et 18 % des Presses universitaires de France, mais a revendu Delagrave à Albin Michel en décembre 2010.

Groupe Gallimard (n° 8)

Propriétaire du distributeur Sodis et des diffuseurs CDE et Sofédis (repris à Bayard en septembre 2010), Gallimard comprend dans l'édition les éditions Gallimard, Folio, "Bibliothèque de la Pléiade", Gallimard Jeunesse, Gallimard Loisirs (guides), Denoël, Mercure de France, P.O.L (87 %), La Table ronde, Quai Voltaire, Verticales, Joëlle Losfeld, Alternatives, Bleu de Chine et Futuropolis (75 %, MC Productions (Soleil) conservant 25 %). Il détient 49 % de Hoëbeke.

Panini France (n° 9)

Leader du marché de l'imagerie, la filiale française du groupe italien est aussi présente dans le manga et le comics américain via Panini comics et les marques Panini manga et Marvel.

Atlas (n° 10)

La filiale du groupe italien Di Agostini est spécialiste des fascicules distribués en kiosque et des fichiers commercialisés par correspondance. Son catalogue de livres illustrés, très minoritaire dans son chiffre d'affaires, est développé sous licence par Glénat.

Lamy (n° 11)

L'éditeur juridique Lamy est l'une des divisions de la filiale française du groupe néerlandais Wolters Kluwer, 4e éditeur mondial, qui ne consolide pas son CA édition dans l'Hexagone. Wolters Kluwer France détient également Dalian et, au sein du groupe de presse Liaisons, un pôle d'édition médicale et paramédicale avec Lamarre, Doin, CdP, Pradel, Arnette.

Groupe Albin Michel (n° 12)

Le groupe familial Albin Michel comprend les éditions Albin Michel, Magnard/Vuibert, De Vecchi, 40 % du Livre de poche (contrôlé par Hachette) et le diffuseur-distributeur Dilisco. Cette année, il a revendu Dervy à Trédaniel et acquis Delagrave (auprès de Flammarion) et Casteilla.

Lexis Nexis (n° 13)

Lexis Nexis constitue dans l'Hexagone le pôle d'édition juridique du groupe anglo-néerlandais Reed Elsevier, 2e éditeur mondial. Celui-ci, qui ne consolide pas son chiffre d'affaires édition en France, y est également présent via Elsevier-Masson (15e) et Reed Business Information (21e).

ETAI (n° 14)

Editeur de livres illustrés spécialisés, notamment dans l'automobile, ETAI diffuse et distribue aussi d'autres éditeurs spécialisés (automobile, aviation, sport, militaire, technique, tourisme).

Elsevier-Masson (n° 15)

Elsevier-Masson est en France la branche d'édition médicale du groupe anglo-néerlandais Reed Elsevier, qui a aussi implanté dans l'Hexagone Lexis Nexis (n° 13) et Reed Business information (n° 21).

Groupe Glénat (n° 16)

Principalement présent dans la BD, la jeunesse et les beaux livres (montagne, mer, gastronomie), Glénat détient Vents d'Ouest, Drugstore et Treize étrange. Il poursuit les éditions du Chasse-Marée après avoir revendu la revue. Sous licence, le groupe édite les livres d'Atlas et de plusieurs marques de Lagardère Active (Elle, Elle à table, Paris Match, Mon jardin & ma maison). Toujours sous licence Lagardère Active, Glénat publie le mensuel L'Echo des savanes. Il coédite avec Michelin le magazine Etoile, édite le magazineTchô et la revue L'Alpe et est actionnaire de TV8 Mont-Blanc.

Editions Bayard (n° 17)

Les éditions Bayard regroupent les activités dans l'édition (jeunesse, sciences humaines, religion...) du groupe Bayard Presse et de sa filiale Milan, classée plus bas. Le groupe a vendu sa filiale de diffusion Sofédis à Gallimard en septembre 2010.

Michel Lafon Publishing (n° 18)

Editeur indépendant en pleine croissance, Michel Lafon se développe en littérature générale et en beaux livres. Il détient également la marque Privé.

Actes Sud (n° 19)

Avec un capital majoritairement familial et une participation de 27,7 % de son distributeur, Flammarion, dans sa holding de tête, Actes Sud est le principal pôle éditorial indépendant de taille moyenne dans la littérature générale et le livre illustré (jeunesse, livres d'art, bande dessinée). Le groupe contrôle Actes Sud Junior, Babel, Papiers, Solin, Sindbad, Photo Poche, Rouergue, Jacqueline Chambon, Thierry Magnier, Imprimerie nationale, L'An 2, Errance, Picard, Gaïa (73 %), Textuel (65 %). Il dispose de participations chez André Versaille (35 %) et Les Liens qui libèrent (30 %).

Sélection du Reader's Digest (n° 20)

Editrice de la revue du même nom, la filiale française du groupe américain, 33e mondial, réalise près des deux tiers de son chiffre d'affaires dans l'édition de livres vendus par correspondance ou en librairie.

Reed Business Information (n° 21)

Troisième pôle d'édition spécialisée du groupe anglo-néerlandais Reed Elsevier derrière Lexis Nexis (n° 13) et Elsevier-Masson (n° 15), Reed Business Information regroupe des activités d'édition (ESF et Prat), mais aussi de presse (Stratégies).

Groupe Eyrolles (n° 22)

Initialement concentré sur l'édition professionnelle, notamment dans le bâtiment, les travaux publics et la gestion, le groupe qui édite sous les marques Eyrolles et Editions d'organisation se diversifie dans de nombreux secteurs du pratique. Il possède aussi le diffuseur Géodif et la librairie Eyrolles, à Paris.

Belin (n° 23)

Le principal éditeur scolaire indépendant détient aussi Le Pommier, Pour la science et Herscher.

Groupe Revue fiduciaire (n° 24)

Le groupe indépendant Revue fiduciaire inclut la revue Les Publications fiduciaires et La Villeguérin.

Harlequin (n° 25)

Le 36e éditeur mondial, propriété du groupe canadien Torstar, se développe en France à travers une société commune à 50/50 avec Hachette Livre.

Groupe Delcourt (n° 26)

Le groupe indépendant d'édition de BD comprend Delcourt, l'éditeur de mangas Tonkam et la société de vidéo RG Square. Il a acquis en juin 2011 la majorité de MC Productions (Soleil, Quadrants), dont les résultats ne sont toutefois pas encore consolidés dans ce classement 2010 et avec lequel il est associé à 50/50 dans la société de diffusion Delsol. Via Soleil, Delcourt détient désormais 25 % de Futuropolis, filiale de Gallimard.

Lavoisier (n° 27)

Le groupe indépendant d'édition technique Lavoisier détient Tec & Doc, EMI, Hermès, Synthèse agricole, Flammarion médecine sciences et les librairies en ligne Lavoisier.fr et E.lavoisier.fr.

Studyrama-Vocatis (n° 28)

Le groupe de 150 salariés (550 guides), de presse, Internet, salons et services marketing pour accompagner les parcours professionnels des jeunes et des adultes.

Micro Application (n° 29)

La maison spécialisée dans l'informatique produit des livres spécialisés et des logiciels professionnels.

Lextenso (n° 30)

Filiale du groupe des Petites Affiches, Lextenso développe les fonds LGDJ, Montchrestien, Gualino, Defrénois et Joly en droit et économie-gestion.

Berger-Levrault éd. (n° 31)

La branche édition de Berger-Levrault développe une offre éditoriale à l'intention de la clientèle professionnelle du groupe qui propose des solutions dans les secteurs des services publics et de la santé.

Le Petit Futé (n° 32)

La société des Nouvelles éditions de l'Université édite les guides du Petit Futé et détient également la société Publibook, classée plus bas.

Ouest-France éditions (n° 33)

La filiale d'édition du quotidien Ouest-France développe un catalogue de livres illustrés. En septembre 2011, elle a acquis 67 % du diffuseur-distributeur Rando (n° 42) auprès des éditions Sud-Ouest, qui y conservent une participation minoritaire.

Dila (n° 34)

La Direction de l'information légale et administrative (Dila) est une direction de l'Administration centrale de l'Etat, qui comprend La Documentation française et >les Journaux officiels.

De Borée (n° 35)

Le groupe d'édition et de distribution installé dans le Puy-de-Dôme regroupe De Borée, Ecir, La Burle, Cerise bleue et Feuille bleue.

Codes Rousseau (n° 36)

Cette société spécialisée dans les méthodes d'apprentissage de la conduite est filiale du groupe allemand Springer, numéro deux mondial de revues scientifiques, techniques et médicales, tout comme Springer Verlag France (n° 64).

Vigot-Maloine (n° 37)

La société familiale d'édition médicale détient aussi à Paris la librairie spécialisée Maloine.

Presses universitaires de France (n° 38)

Les Puf sont détenues par l'association de ses auteurs et, à hauteur de 18 %, par le groupe Flammarion (n° 7), qui distribue son catalogue.

Prisma éditions (n° 39)

L'activité de la cellule d'édition du groupe de presse éponyme, filiale de la branche presse de l'allemand Bertelsmann, inclut celle des éditions National Geographic.

Pearson Education France (n° 41)

La filiale française du groupe anglais Pearson, premier éditeur mondial et leader dans l'édition d'éducation, édite des livres universitaires et d'entreprise, mais aussi du livre pratique ou du livre technique pour la photo.

Rando (n° 42)

Rando, qui appartenait au quotidien régional Sud-Ouest, tout comme les éditions Sud-Ouest, classées plus bas, est depuis septembre la société de diffusion-distribution commune de Ouest-France (n° 33), qui en détient 67 %, et de Sud-Ouest, qui reste actionnaire minoritaire.

Bragelonne (n° 43)

Leader de la fantasy, l'éditeur indépendant développe aussi la collection de poche et semi-poche Milady.

RMN (n° 44)

La Réunion des musées nationaux est le principal éditeur d'art public.

Lito (n° 45)

Lito est un éditeur indépendant de livres pour la jeunesse.

Ellipses (n° 46)

Ellipses est un éditeur universitaire indépendant.

Payot & Rivages (n° 49)

La maison indépendante de littérature générale édite sous les deux marques Payot et Rivages.

Taschen France (n° 50)

Taschen France est filiale du groupe allemand éponyme, l'un des leaders du livre d'art et du livre illustré.

Bamboo (n° 51)

Editeur indépendant majeur en BD d'humour, Bamboo développe aussi des catalogues de BD réaliste sous le label Grand Angle, et de mangas sous la marque Doki-Doki.

Le Cerf (n° 53)

Propriété de l'ordre des Dominicains, la maison d'édition religieuse a aussi pour actionnaire le groupe Le Monde.

L'Harmattan (n° 54)

Editant principalement des essais et des travaux universitaires, L'Harmattan est l'éditeur français le plus productif (2 244 nouveautés et nouvelles éditions en 2010).

Blay Foldex (n° 55)

Cet éditeur de cartes appartient à Langensheidt, leader en Allemagne sur le marché du dictionnaire.

Les Arènes (n° 60)

La maison d'édition édite également les revues XXI et 6 Mois.

Groupe Trédaniel (n° 63)

Le groupe Trédaniel édite des livres de spiritualité, ésotérisme, santé, bien-être et développement personnel sous les marques Guy Trédaniel et Le Courrier du livre. Il a repris Dervy au groupe Albin Michel en juillet 2011.

Frémeaux & associés (n° 70)

Frémeaux & associés est le leader du livre audio en France.

Groupe Archipel (n° 71)

Le groupe de Jean-Daniel Belfond comprend L'Archipel, Ecriture, Presses du Châtelet et Archipoche.

Auzou/Lidis (n° 73)

Née dans l'édition de référence diffusée par courtage, Auzou privilégie désormais l'édition jeunesse.

Sand (n° 76)

La maison indépendante comprend Tchou, Mengès (classée plus bas) et Place des Victoires.

Editions du Signe (n° 81)

La maison strasbourgeoise est spécialisée dans les ouvrages religieux.

Casteilla (n° 98)

L'éditeur scolaire indépendant a été repris en septembre par Albin Michel.

Groupe Piktos (n° 107)

Piktos est détenu pour moitié par le distributeur DG Diffusion.

Imav (n° 113)

Imav, créé par Anne Goscinny, exploite les oeuvres de son père, René Goscinny, tel Le Petit Nicolas.

Kaléidoscope (n° 128)

L'éditeur indépendant pour la jeunesse est diffusé par L'Ecole des loisirs.

Croissances : un seul livre, mais le bon

L'échappée belle, d'Anna Gavalda, pour Le Dilettante, Purge, de Sofi Oksanen, pour Stock, Le chuchoteur, de Donato Carrisi, pour Calmann-Lévy, Rosa Candida, d'Audur Ava Ólafsdóttir, pour Zulma, La position du tireur couché, de Tardi d'après Jean-Patrick Manchette, pour Futuropolis, et surtout le prix Goncourt La carte et le territoire, de Michel Houellebecq... Il suffit souvent d'un succès pour transformer le bilan d'une maison de littérature générale, surtout si elle est de dimension modeste, au point qu'elles sont chaque année nombreuses dans notre palmarès des plus fortes croissances de l'année. Notre tableau souligne cependant la croissance forte et continue de plusieurs maisons qui y figuraient déjà l'an dernier, comme Héloïse d'Ormesson, Publibook, Michel Lafon Publishing et Sonatine. Michel Lafon, par exemple, bénéficie du succès de Métronome et de Métronome illustré, de Lorànt Deutsch, mais place également d'autres titres parmi les meilleures ventes de l'année. Sonatine poursuit sa percée avec des succès non seulement en littérature, mais aussi en beaux livres (Tim Burton).

Baisses : la douleur de l'absent

Comme le miraculeux best-seller d'une année promet rituellement un retour de bâton l'année suivante, plusieurs éditeurs parmi les mieux classés pour leur croissance de chiffre d'affaires en 2009 apparaissent, dans la douleur du souvenir de l'absent, parmi les plus fortes baisses d'activité en 2010, sans qu'il faille, heureusement, en tirer des conclusions pessimistes.

C'est le cas cette année de Lattès, orphelin du dernier Dan Brown ; d'Albert-René au lendemain d'un album d'Astérix ; d'Imav sans nouvel inédit du Petit Nicolas, entre autres exemples. La quasi-totalité des éditeurs inscrits pour 2010 dans le tableau des plus importantes pertes de chiffre d'affaires n'y figurait pas l'année précédente et - on peut déjà le prévoir - n'y figurera pas l'an prochain.

De même, les éditeurs enregistrant des reculs d'activité ne sont pas réunis dans un secteur particulier. Ils relèvent de la littérature comme de la bande dessinée et du manga, et des différentes branches de l'édition d'éducation. Aucun éditeur de livres pour la jeunesse n'apparaît toutefois dans le tableau.

Bénéfices : quatre places au paradis

Seize éditeurs parmi ceux qui figurent pour leurs résultats 2010 dans le palmarès des plus fortes rentabilités s'y trouvaient déjà un an plus tôt contre onze pour l'année 2009. C'est dire qu'une place au paradis financier des éditeurs se gagne plutôt, dans les secteurs où c'est possible, par une stratégie à long terme que par un succès ponctuel.

Parmi les nouveaux, Eyrolles, en pleine diversification, affiche pour 2010 la meilleure rentabilité. Les trois autres "lauréats" de l'année sont de taille plus modeste : les éditions musicales Gérard Billaudot (partitions), le petit groupe d'édition et de distribution (DG diffusion) Piktos, et Ecriture-Communication, la filiale du groupe Archipel. Si plusieurs secteurs éditoriaux différents sont représentés dans le classement des plus fortes rentabilités, les spécialisés restent nombreux, tels Francis Lefebvre et sa filiale Editions législatives, LexisNexis, Elsevier Masson ou Springer.

Etranger : on dirait le Sud

Tout comme 2009, 2010 n'a été marquée en France ni par des opérations de croissance externe par des groupes étrangers, ni par la création de filiales étrangères. Aussi le panorama de la présence étrangère en France se révèle-t-il cette année encore d'une remarquable stabilité. Avec la vente au printemps 2011 par le groupe Bertelsmann de DirectGroup France, qui possède France Loisirs, au fonds d'investissement américain Najafi, la présence allemande dans l'Hexagone recule toutefois fortement au profit des Etats-Unis. Elle reste aujourd'hui assurée à travers une demi-douzaine d'entreprises, mais de dimension plus réduite, alors que les éditeurs d'Europe du Sud, espagnols et surtout italiens, contrôlent, eux, des groupes plus importants en France. Les néerlandais Reed Elsevier et Wolters Kluwer continuent de dominer l'édition spécialisée.


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