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Concentration anormale de plomb dans l’eau à la Sorbonne Nouvelle

La façade de la bibliothèque Sainte-Geneviève - Photo Priscille Leroy - CC BY-SA 3.0

Concentration anormale de plomb dans l’eau à la Sorbonne Nouvelle

Des taux de plomb supérieurs à la normale ont été détectés à l’Institut du Monde Anglophone et dans les locaux administratifs de la bibliothèque Sainte-Geneviève, à Paris.

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Par Nicolas Turcev
Créé le 25.09.2019 à 23h00

Plusieurs prélèvements d’eau ont révélé des taux de plomb anormaux dans deux bâtiments de l’Université Sorbonne Nouvelle à Paris: à l’Institut du Monde Anglophone et dans les locaux administratifs de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Le reste des sites (Censier, bibliothèque Sainte-Barbe…) est épargné. Une enquête doit déterminer les causes de cette anomalie, probablement liée à l’état de la tuyauterie selon l’Université. L’accès aux points d’eaux dans ces zones a été condamné par la faculté.
 
Un contrôle sanitaire de routine effectué en août sur tous les sites de Sorbonne Nouvelle a révélé que la concentration en plomb dans l’eau de la bibliothèque et de l’Institut dépassait la norme, à 23µg/L au lieu de 10µg/L. Depuis décembre 2013, le seuil maximal de plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine a été abaissé de 25µg/L à 10µg/L, en application d’une directive européenne. Le dernier prélèvement d’eau effectué dans l’enceinte de l’établissement datait de fin 2017.
 
Le personnel et les étudiants prévenus
 
Dès la réception des résultats de l’analyse, le 20 septembre, l’Université a prévenu son personnel et les étudiants par courriel ainsi qu’en collant des affiches dissuadant à la consommation. Des bouteilles d’eau ont été mises à disposition et le seront jusqu’à la résolution du problème. L’Université envisage d’installer des fontaines à eau indépendantes ou des filtres sur les points d’eau concernés, afin de rétablir l’accès à l’eau potable le plus rapidement possible.
 
Cette anomalie n’est a priori pas reliée à la contamination au plomb dans l’air parisien conséquent à l’incendie de Notre-Dame, d’après la faculté. Bien que les sites concernés soit situés à quelques rues de l’édifice, la présence accrue de plomb dans l’eau s’explique "plus probablement par l’âge du bâti du campus, vieux de plusieurs siècles", explique le chargé de prévention de Sorbonne Nouvelle. Une enquête menée par l’Apave doit éclaircir les causes de cette anomalie.

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