Contestation et élection au Quai Conti

Olivier Dion.

Contestation et élection au Quai Conti

Les académiciens ne souhaitent pas que les langues régionales figurent dans la Constitution.

Par Mylène Moulin
avec mm Créé le 15.04.2015 à 21h52

Que va devenir l'identité nationale si les langues régionales entrent dans la Constitution ? Une interrogation qui perturbe l'Académie française. Au point que celle-ci a diffusé lundi un communiqué pour empêcher que l'article de loi sur la question, voté au mois de mai par les députés, ne soit entériné cet été.

L'article 1 de la Constitution, dont les premiers mots sont « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale », devrait être complété ainsi : « Les langues régionales appartiennent à son patrimoine. » Les académiciens, en bons gardiens de l'usage de la langue française, n'acceptent pas que les langues régionales fassent de l'ombre à leur protégée dans le texte constitutionnel.

Cette requête intervient à trois jours de la nomination d'un nouveau membre à l'Académie française. Jeudi, le fauteuil d'Henri Troyat devrait être à nouveau occupé. L'écrivain et diplomate Jean-Christophe Ruffin est donné favori face à Olivier Germain-Thomas, écrivain, éditeur et producteur d'émissions de radio.



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