La romancière Anne-Marie Garat, autrice d'une trentaine de romans et de récits dont Aden (Seuil) et Les Mal famées (Actes Sud), est décédée à 75 ans, a annoncé mercredi le prix Femina, dont elle était lauréate et membre du jury. Son éditeur Actes Sud relaie aussi la nouvelle et lui rend hommage sur son site.
"Sa force morale, son courage face à la maladie nous avaient impressionnées", indique dans un communiqué le prix au jury exclusivement féminin. "Grande lectrice, romancière lauréate du Femina en 1992 pour Aden, elle était passionnément investie dans notre jury, mettant sa curiosité, sa vive intelligence, sa générosité et sa force de conviction au service des auteurs qu'elle admirait", ajoute le communiqué.
Née en 1946 à Bordeaux, elle a enseigné le cinéma et la photographie et a écrit des romans (publiés pour la plupart chez Actes Sud) hantés par la mémoire et le passé, et dans lesquels les personnages féminins tiennent une place importante.
Dans Aden, un analyste programmeur entre par effraction dans la mémoire d'un cerveau informatique et va parallèlement effectuer un voyage dans une autre mémoire, la sienne, qui passe par la banlieue de son enfance. Dans les Mal famées, qui a obtenu le prix Marguerite Audoux en 2000, deux femmes en 1942 commettent un crime pour sauver la vie à une petite fille. Dans son dernier récit, Humeur noire, sorti en 2021, elle affronte son histoire et le passé de Bordeaux, marqué par le "commerce négrier".
Les livres français importés au Maroc sont commercialisés à des prix prohibitifs, au détriment du lectorat et de tout l’écosystème. Une réalité qui fragilise leur présence dans le royaume, marqué par la montée en puissance des titres en langue anglaise et du piratage.