Rayon X

Éditions luxe ou poche, l'imaginaire joue sur tous les tableaux

Les beaux livres du rayon fantastique. - Photo OLIVIER DION

Éditions luxe ou poche, l'imaginaire joue sur tous les tableaux

Les éditeurs d'imaginaire développent aussi bien les formats cartonnés avec relief, rabats ou dorure que des collections de poche qui leur permettent de trouver un public plus large.

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Par Fanny Guyomard
Créé le 03.10.2025 à 17h30

Couverture cartonnée et signet en tissu pour les titres du 30e anniversaire de Mménos ; édition luxe pour le 2e tome du Seigneur des anneaux, paru en septembre chez Bourgois, comme pour sa version poche qui fait son entrée chez Folio avec police en relief métallique et rabat avec cartes en bichromie... « Les reliés sont très appréciés, donc on ne sort que dans ce format », rapporte la directrice de Calix, Florence Lottin. Albin Michel s'y est mis, avec La cité des marches de Robert Jackson Bennett (Prix Imaginales 2025).

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Même en poche. Les fourmis, le titre phare de Bernard Werber, a eu droit à du jaspage, avec une couverture audacieusement sans titre, simplement ornée d'apocrites. La Volte ose également, fin octobre, une édition collector de La Horde du contrevent sans titre.

« Mais il faut l'utiliser avec parcimonie. Des lecteurs disent que l'écrin n'est plus tellement différenciant », avertit Claire Renault Deslandes, chez Bragelonne. « Plus vous faites des fabrications compliquées, plus les coûts sont importants », rejoint Camille Racine, directrice littéraire d'« Ailleurs et Demain » chez Robert Laffont. Elle mentionne également le coût écologique de tels objets.

La novella pour tester de nouveaux auteurs

En parallèle se développe le petit format, moins coûteux. Leha a sorti en 2024 sa nouvelle collection poche, « Majik ». La meilleure vente (plus de 5 000 exemplaires écoulés) du premier semestre 2025 chez L'Atalante est Méduse, de Martine Desjardins, dans la nouvelle collection de poches « Neptune ». Argyll mise sur sa collection « RéciFs », « des textes à 10 euros qui se lisent en une ou deux soirées », décrit Simon Pinel, cocréateur de la maison.

Rejoint par Olivier Girard, fondateur du Bélial', pour sa collection « Une Heure-Lumière » : « Quand on sort une novella à 11 euros, l'équivalent d'une place de cinéma, deux-trois heures de lectures, on en vend 5 000 exemplaires. » L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu s'est écoulé à 26 000 exemplaires. Et d'ajouter que « cette collection nous permet de tester de jeunes auteurs, comme Audrey Pleynet, dont Rossignol s'est vendu à 8 000 exemplaires. » Un élan qui a permis, in fine, de lancer son roman Sintonia à la rentrée.

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