Editis propose une prime de 1000 euros à l'ensemble des salariés

© Olivier Dion

Editis propose une prime de 1000 euros à l'ensemble des salariés

A l'issue de la réunion d'hier mardi, les représentants des salariés d'Editis ont obtenu l'assurance que la prime qu'ils demandaient à la suite de la vente de l'entreprise au groupe Planeta serait portée à 1000 euros.

Par Hervé Hugueny,
avec hh Créé le 15.04.2015 à 23h36

A l'issue de plusieurs heures de négociation les 9 et 10 juin avec les représentants du personnel, la direction d'Editis a indiqué dans un communiqué envoyé à l'ensemble des salariés le 10 juin en fin d'après-midi que la prime exceptionnelle accordée à l'occasion de la cession du groupe était portée à 1 000 euros bruts et serait versée à la fin du mois. Elle avait d'abord été fixée à 600 euros, après une première séance de négociation, le vendredi 30 mai.

Les représentants du personnel estiment toutefois que cette revalorisation reste très insuffisante en regard des sommes perçues par les dirigeants du groupe, et par ceux de Wendel, qui se sont partagés au total quelque 37 millions d'euros, dont 11.3 millions d'euros pour Alain Kouck, président du directoire d'Editis.

« La délégation considère que la direction n'a pas pris la mesure de la crise de confiance engendrée par la communication des sommes indécentes reçues par certains. Pour rétablir la crédibilité des dirigeants aux yeux de leurs équipes, nous appelons ces managers à redistribuer aux salariés une partie de la plus-value qu'ils ont perçue », déclarent les représentants du personnel et des organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO-USI) dans un communiqué commun publié le 10 juin en fin de journée.

La délégation souhaitait que cette prime soit portée à 1 500 euros nets, «pour une sortie honorable de cette crise ». Elle demandait également que la journée de solidarité soit prise en charge par le groupe, l'ouverture d'une négociation salariale globale à partir de septembre prochain, la création d'un plan d'épargne avec abondement de l'entreprise et l'extension des prérogatives du comité de groupe.

Estimant que la direction avait pris une « décision unilatérale » en laissant la prime à 1 000 euros bruts et en renvoyant l'examen des autres points à une date ultérieure, les représentants du personnel ont considéré qu'Editis « a fermé les portes du dialogue social ». Les dirigeants du groupe ont pour leur part souligné que ce dialogue n'était pas rompu.

Les élus et délégués syndicaux ont prévu de réunir les salariés dans les différentes filiales, ce mercredi 11 juin, pour les informer du résultat de ce deuxième tour de négociation.

15.04 2015

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