9 NOVEMBRE - DESSINS Etats-Unis

Edward Gorey- Photo DR/ATTILA

On ne peut se lasser de l'excentrique Edward Gorey (1925-2000). De son trait fin, de son élégance, de son humour, de ses petits volumes ressemblant à de véritables objets de collection. L'artiste américain, que ses amis surnommaient Ted, a été publié en France à L'Ecole des loisirs dès la fin des années 1970 et la parution de Théophile a rétréci ou du Château des toiles d'araignées. Puis Patrick Mauriès a régulièrement ouvert les portes de son "Cabinet des lettrés" du Promeneur, de 1993 à 2005, à celui qui était un célibataire entouré de chats et aimant Balanchine, Le dit du Genji, Raymond Queneau, Max Jacob, Agatha Christie et Anthony Trollope.

Le voici depuis peu également ressuscité par l'éditeur Attila. La jeune maison, animée par Benoît Virot et Frédéric Martin, avait déjà donné à lire et à voir trois ouvrages que le dessinateur avait réalisés avec Florence Parry Heide : la trilogie des aventures d'un garçon nommé Treehorn dont le père lui soutient qu'un "homme sans dettes est un homme honnête". Abécédaire tragique qui a inspiré Tim Burton et date de 1963, Les enfants fichus est quant à lui l'un de ses tout premiers livres. Pour notre bonheur, Attila propose conjointement Les histoires de Donald. Un ouvrage cosigné par Edward Gorey et Peter F. Neumeyer, professeur émérite à Harvard, dont le héros aime les animaux. Donald a une mère qui "était une belle dame" mais aussi une femme très avisée. Il devient ami avec un ver, construit et imagine des choses, se retrouve avec une écharde dans le mollet. Du pur Gorey, poétique et étonnant.

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