Cyclo-biblio 2016

Elodie Houde: "Il suffit de passer le pont..."

L'ombre d'Elodie Houde et la bibliothèque de Moissac - Photo Cyclo-biblio

Elodie Houde: "Il suffit de passer le pont..."

Du 1er au 7 juin, un participant au Cyclo-biblio 2016 livre ses impressions sur sa journée, entre vélo et visite de bibliothèques, de Toulouse à Bordeaux. Elodie Houde, bibliothécaire-assistante à la Bibliothèque Américaine de Nancy et à la BU Droit, sort la tête du guidon pour louer le corporatisme du peloton et le métier de bibliothécaire.

Par Livres Hebdo, Moissac
avec Elodie Houde Créé le 03.06.2016 à 23h20 ,
Mis à jour le 06.06.2016 à 09h42

La première étape est de trouver l'équilibre. Entre son propre poids, celui du vélo, celui du paquetage. Entre le rapport de vitesse et notre force musculaire.
Ensuite, lancer le mouvement. Accepter de quitter notre zone de confort. Composer avec les éléments, la météo, ses surprises, et les autres promeneurs.
 
Lorsque l'on voyage en cohorte, d'autres défis s'ajoutent à la liste. Prendre le temps de se connaître, trouver un rythme collectif qui convienne à chacun, s'accorder des respirations, se soutenir mutuellement. Se faire confiance aussi : en soi comme aux autres. S'adapter, à chaque seconde, à l'itinéraire et aux variations qu'il nous réserve.
 
Lorsque l'on voyage longtemps, c'est bien connu, on ménage sa monture : vérifier la pression des pneus et l'efficacité des freins, mettre de l'huile dans les rouages – c'est à ce moment que je lève mon casque à l'époustouflante équipe d'organisateurs et facilitateurs bénévoles : le TouBo file comme sur des roulettes !
 
Tout cela ne vous rappelerait-il pas notre quotidien de "Thécaires" ? Sans doute... mais avec bonus ! Car lorsque l'on enfourche son vélo pour une semaine entre collègues de tous horizons, on s'offre l'opportunité, paradoxalement, de sortir la tête du guidon. Pour la plupart soutenus par nos collectivités respectives, nous quittons nos rayonnages pour ouvrir nos horizons, au rythme des tours de rayons. Nous avons choisi de bourlinguer d'une ville à l'autre et de phosophorer à chaque fois que l'occasion se présente – c'est à dire à chaque ornière. En ce jour par exemple, ce fut à l'occasion de la visite de la MéMo, médiathèque de Montauban, entre éclectisme et territorialité, mais également de la bibliothèque de Moissac, installée dans des bâtiments datant probablement du 9e siècle, et du cloître voisin. Nous nous couchons tard et nous nous levons tôt, donc, au profit de la richesse du programme bibliokilométrique.
 
Et nous comprenons ce que nous y gagnons : un sentiment de corporatisme qui se (re)muscle aussi vite que nos mollets, un élargissement de nos perspectives professionnelles, un fourmillement d'idées à ramener avec soi dans son sac à dos. C'est tout de suite l'aventure...
 
La légende, entretenue par les multirécidivistes, raconte que CycloBiblio a l'effet d'une dynamo : il rechargerait ses participants en enthousiasme pour une année...

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