Société

Émeutes : plusieurs librairies vandalisées

La Fnac de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) fermée le 1er juillet après l'intrusion de plusieurs pilleurs. - Photo Charles Knappek

Émeutes : plusieurs librairies vandalisées

Moins touchées que les médiathèques et les bibliothèques, les librairies ont néanmoins, elles aussi, été la cible d’actes de vandalisme et de pillage pendant les émeutes de ces derniers jours.

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Par Charles Knappek
Créé le 03.07.2023 à 19h22 ,
Mis à jour le 09.07.2023 à 21h05

Les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, le 27 juin à Nanterre, n’ont épargné ni les librairies indépendantes ni les enseignes culturelles. Dans le centre commercial de Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, de nombreux magasins ont été attaqués le 30 juin, parmi lesquels la Fnac.

La Fnac de Villeneuve-La-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, a elle aussi été victime de pillage et a dû rester portes closes le samedi 1er juillet. Malgré un rayon téléphonie quasi vide et en attente de réapprovisionnement, elle a néanmoins ouvert normalement ce lundi 3 juillet. La partie librairie n’a souffert d’aucun dommage.

Contacté par Livres Hebdo, le groupe Fnac Darty n’a pas souhaité communiquer le nombre exact de magasins concernés par ces attaques.

Les librairies indépendantes pas épargnées

Du côté de la librairie indépendante, plusieurs actes de vandalisme, voire de pillage, sont à signaler. À Lens (Pas-de-Calais), le spécialiste mangas la Librairie des Otakus a ainsi vu sa vitrine détruite et une partie de son stock de figurines emporté. Interrogé par BFM TV, le gérant Aurélien Lebel estime à 5 000 euros le total des dégâts.

À Bagnols-sur-Cèze (Gard), la Librairie Occitane a eu sa vitrine caillassée et pourrait rester fermée plusieurs semaines, le temps d’effectuer les travaux nécessaires. « Les vitriers sont débordés », ont déclaré les propriétaires, rapporte le Midi Libre.

Dans l’Isère, la vitrine de la librairie grenobloise Le Square a été brisée, tandis qu’à Lille (Nord) La Chouette Librairie a elle aussi subi des dommages matériels.

Également victime de pilleurs, la librairie marseillaise Maupetit a pour sa part perdu une vitrine et annonce des vols de livres et de peluches. « Nous avons tous été démoralisés en découvrant l’étendue des dégâts », confie une salariée de la librairie à Livres Hebdo. Le magasin, qui a communiqué sur l'attaque via sa page Instagram, a néanmoins pu rester ouvert sans discontinuer.

Située rue Myrha dans le 18e arrondissement de Paris, la librairie La Régulière a subi d’importantes dégradations dans la nuit du 30 juin. Sur sa page Facebook, elle annonce l’annulation de ses événements à venir.

Enfin, à Nantes, la librairie religieuse Dobrée a elle aussi été la cible de casseurs. Sur sa page Facebook, elle dénonce une attaque de « voyous d'extrême gauche ».

Interrogé par Livres Hebdo, le Syndicat de la librairie française (SLF) indique avoir mobilisé l’ensemble des associations de libraires de l’Hexagone pour estimer le nombre de points de vente attaqués et prévoit de soutenir les victimes de dégradations. « Le premier réflexe est de se mettre en rapport avec les assureurs, indique Guillaume Husson, délégué général du SLF. Nous serons là en accompagnement pour les libraires qui rencontreraient des difficultés à percevoir rapidement leurs indemnités»

 

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