Autant la chaîne du livre s'est soudainement arrêtée à la mi-mars, autant elle s'est rapidement remise en mouvement dès le déconfinement huit semaines plus tard. L'édition a soigneusement préparé la reprise en réagençant et en allégeant ses programmes. Les libraires ont repensé leur magasin, les conditions d'accueil de leurs clients, leurs services et parfois leurs horaires. Les bibliothécaires remettent en route le prêt à défaut de pouvoir encore accueillir les usagers. Et tandis que la campagne #TousEnLibrairie lancée par Livres Hebdo avec une dizaine d'écrivains renommés se répandait sur les réseaux sociaux, les lecteurs ont massivement répondu présent au rendez-vous du 11 mai, manifestant un attachement réjouissant au livre et à la librairie.

Tout cela ne suffira pas à éponger les pertes abyssales provoquées dans la trésorerie des libraires et des éditeurs par les impacts de la crise sanitaire. Beaucoup sont en danger mortel. Les aides publiques annoncées restent encore bien en deçà des centaines de millions d'euros indispensables pour éviter une multiplication des faillites et préserver la diversité du réseau de librairies et celle de la création éditoriale, indissolublement liées et tout aussi menacées par les incertitudes de la conjoncture. Il manque aussi un plan global de relance du livre et de la lecture. Mais cette mobilisation générale témoigne avec force de l'engagement de toute une industrie et des attentes de ses clients.

Livres Hebdo en prend sa part. Anticipant en partie la réorganisation de notre offre éditoriale prévue à la rentrée, nous avons repensé dès la mi-mars notre traitement de l'actualité du livre sur notre site, nos comptes sur les réseaux sociaux et notre newsletter. D'ici début juillet, quatre numéros de notre magazine (un par quinzaine), accompagneront la relance dans tous les secteurs en commençant, dans ces pages tournées vers l'été, par le poche, la pop littérature et la religion. En avant le livre !

21.05 2020

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