Eric Rohmer : la nouvelle vague endeuillée

Eric Rohmer : la nouvelle vague endeuillée

Eric Rohmer, qui vient de s'éteindre lundi 11 janvier à presque 90 ans, était le plus littéraire des réalisateurs de la nouvelle vague.

Par Nicolas Verry
avec nv Créé le 23.01.2014 à 17h34

Auteur et réalisateur de 24 longs-métrages dont les cycles des Contes moraux, des Comédies et proverbes et des Contes des quatre saisons, Eric Rohmer, mort le 11 janvier des suites d'un accident cérébral à l'approche de ses 90 ans, laisse une oeuvre cinématographique emblématique de la nouvelle vague.

Avant de se lancer dans le cinéma, il avait écrit un roman, La maison d'Elisabeth, paru en 1946 sous le pseudonyme de Gilbert Cordier. Il a été réédité en 2007 chez Gallimard.

Par son style, ses dialogues et ses sources d'inspiration, Eric Rohmer a toujours été un cinéaste proche de la littérature, même s'il n'a pas adapté de très nombreuses oeuvres.

Parmi celles-ci, rappelons néanmoins son dernier film, Les amours d'Astrée et Céladon (2007), inspiré d'Honoré d'Urfé, ou La marquise d'O (1976), adapté d'Heinrich von Kleist.

Certaines de ses Comédies et proverbes illustraient un vers ou une pensée d'Alfred de Musset, Jean de La Fontaine, Chrétien de Troyes ou Arthur Rimbaud.

On retrouve les scénarios de certains de ses films aux Cahiers du cinéma, dont il a été le rédacteur en chef de 1957 à 1963, ou à L'Avant-scène théâtre.

Eric Rohmer est aussi l'auteur de quelques essais ou anthologies sur Le goût de la beauté (Cahiers du cinéma, 1984), De Mozart en Beethoven (Actes Sud, 1996) ou, avec Claude Chabrol, Hitchcock (1957, actuellement disponible chez Ramsay).

Avec le réalisateur Barbet Schroeder, il avait créé en 1962 Les Films du Losange, qui ont produit la quasi-totalité de ses films.


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