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Grève à la BNF après le suicide d’un salarié

BNF, site François-Mitterrand, à Paris - Photo BNF.

Grève à la BNF après le suicide d’un salarié

Le syndicat Sud Culture de la BNF annonce une grève des salariés à compter du 10 août, une semaine après le suicide d’un salarié, malgré la tenue d’une réunion de négociation et d’un CHSCT exceptionnel.

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Par Alexiane Guchereau,
Créé le 10.08.2020 à 18h00

Le syndicat Sud Culture Solidaires de la Bibliothèque nationale de France (BNF) annonce une grève concernant "l’ensemble du personnel" de l’établissement du lundi 10 août jusqu’au 30 septembre inclus. La décision intervient une semaine après le suicide d’un salarié qui s'est jeté depuis l'esplanade du site François Mitterrand, à Paris, dans le jardin en contrebas.   
 
Le syndicat souhaite "l’accélération de la mise en œuvre effective d’un dispositif physique anti-suicide", "l’amélioration de la procédure de gestion des suicides et des chutes accidentelles" ainsi qu’"un service médical doté de deux médecins à plein temps, quatre infirmiers et un secrétaire". Il réclame également "la mise en place d’un réel plan de prévention de la souffrance au travail et des risques psycho-sociaux doté de moyens conséquents" et espère obtenir de la direction un renfort d’effectifs et des mesures liées au contexte sanitaire.

Négociation de crise

Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) exceptionnel ainsi qu’une réunion de négociation avec la direction de la Bibliothèque se sont tenus vendredi 7 août pour tenter de trouver des solutions à la crise. Lors du CHSCT, les salariés ont pu exposer leurs propositions pour améliorer leurs conditions de travail. La direction s’est engagée à accélérer les démarches pour qu’un dispositif efficace pour améliorer la sécurisation du site voit le jour sur le parvis.

Lors de la réunion de négociation entre le personnel et la direction de la BNF, cette dernière a annoncé espérer le rendu de l’étude de faisabilité des travaux de sécurisation de l'esplanade, confiée à l'architecte Dominique Perrault, "pour fin 2020 ou début 2021". Les salariés restent prudents, par crainte que des contraintes budgétaires n’empêchent la mise en œuvre du projet, d’autant plus qu’aucun soutien financier du ministère de la Culture n'est prévu pour l'heure. En 2017, le coût prohibitif des travaux estimé par une autre étude de faisabilité avait empêché la réalisation d'aménagements.

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