Histoire de Gaza, un solide pavé de 460 pages mis à l'office par Fayard le 2 mai, affiche un bilan carbone de 2 000 grammes ; plus léger, Jardins, paysages et génie naturel (80 pages) indique 350 grammes sur le nouveau logo que les maisons du groupe Hachette Livre ajoutent désormais à la fin de leurs ouvrages, à côté du traditionnel "achevé d'imprimer". "Ce sera fait sur tous les livres imprimés sur papier certifié, ou recyclé, et pour lesquels nous pouvons calculer cette information de manière fiable, soir environ 80 % de la production", explique Ronald Blunden, directeur de la communication du groupe, qui travaille à une prise de conscience des questions environnementales. "Depuis le début de l'année, les services de fabrication proposent deux devis aux éditeurs : l'un est formulé en euros, et l'autre en équivalent carbone. Il n'y a aucune obligation de choix, il s'agit d'abord de sensibiliser les éditeurs à ce sujet, en espérant que les paramètres environnementaux, qui n'induisent pas forcément des surcoûts, soient pris en compte dans la décision." En 2009, Hachette Livre s'était engagé à réduire de 9 % ses gaz à effet de serre d'ici à la fin 2012. "C'est en bonne voie, nous ferons ce bilan l'an prochain", annonce Ronald Blunden. Etant coté en Bourse, Lagardère, holding d'Hachette Livre, devait mettre en oeuvre une politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui s'est étendue à toutes les filiales à partir de 2008. Et la loi Grenelle II a prévu que toutes les sociétés réalisant plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires et employant plus de 500 salariés réalisent un rapport RSE à compter de 2014.
