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Houellebecq, Rushdie, Murakami : un nom célèbre pour le Nobel de littérature 2022 ?

Houellebecq, Rushdie, Murakami : un nom célèbre pour le Nobel de littérature 2022 ?

Le lauréat du 115ème prix Nobel de littérature sera révélé ce jeudi 6 octobre à Stockholm. Après deux auteurs peu célèbres en 2020 et 2021, l’Académie suédoise pourrait couronner un nom connu, voire français. Michel Houellebecq est même en tête des pronostics des bookmakers anglais. 

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Par Éric Dupuy,
Créé le 03.10.2022 à 17h50 ,
Mis à jour le 04.10.2022 à 10h11

Avant l’annonce du lauréat du prix Nobel de la Paix vendredi, l’Académie suédoise désignera le récipiendaire du prix Nobel de littérature jeudi 6 octobre. La poétesse américaine Louise Glück en 2020 et le romancier britannique d'origine tanzanienne Abdulrazak Gurnah avait déjoué les pronostics des bookmakers anglais, qui penchent cette année pour le français Michel Houellebecq, relate Le Figaro.

Autre nom connu mondialement, l’auteur Salman Rushdie, victime d’une agression à New-York au mois d’août, figure en deuxième position de certains « bookies ». La Russe Ludmila Oulitskaïa, souvent citée ces dernières années, pourrait bénéficier du contexte anti-Kremlin, selon des critiques interrogés par l'AFP.

Quatre français dans les pronostics

Si des évolutions ont été mises en place depuis les scandales de 2017 qui ont secoué l’institution scandinave, notamment sur le fond des désignations - en « s’ouvrant davantage au monde et aux femmes », la méthode est restée similaire avec une première liste arrêtée au 31 janvier, réduite en avril avant la désignation du lauréat en cette première semaine d’octobre. Toujours selon la règle voulue par Alfred Nobel, la liste des nommés ne peut être révélée que cinquante ans après la proclamation du lauréat de ce prix doté de 10 millions de couronnes suédoises (922 000€).  

Depuis 1974, la règle de l’Académie suédoise stipule que le prix ne peut être remis à titre posthume, ce qui exclut d’office l'Américaine Joan Didion, la Britannique Hilary Mantel et l'Espagnol Javier Marias, longtemps sur la liste des favoris.

L'Américaine Joyce Carol Oates et le Japonais Haruki Murakami sont régulièrement évoqués comme Annie Ernaux. La française figure en 3èmeplace du classement « des plus grandes chances » de nomination selon les pronostiqueurs britanniques, devant Maryse Condé et Pierre Michon.

La guadeloupéenne de 85 ans a reçu le prix alternatif remis en 2018 tandis que l’auteur de Rimbaud le fils (Gallimard) pourrait correspondre au désir de l’institution scandinave de déjouer les pronostics.

Depuis la création du prix, un total de 16 femmes se sont vu décerner le prestigieux prix littéraire, la première étant la suédoise Selma Lagerlöf en 1909

"C'est plus difficile que jamais de deviner, quand on pense que l'an dernier, personne à part les membres de l'Académie n'avait pensé à Gurnah", s'amuse Jonas Thente, critique au quotidien suédois de référence, Dagens Nyheter.

Lui - comme d'autres - évoque le Hongrois Laszlo Krasnahorkai, les Américains Thomas Pynchon et Don de Lillo ou encore le dramaturge norvégien Jon Fosse. Le cœur de Maria Hymna Ramnehill, critique littéraire pour le quotidien Göteborgs-posten, penche quant à lui pour le Franco-marocain Tahar Ben Jelloun ou la Croate Dubravka Ugresic, rapporte l'AFP.  "Je trouve que tous deux ont de façon différente, une littérature qui questionne ou examine les identités", explique-t-elle. "Ils parlent de leurs identités de façon complexe et mettent en avant une réalité compliquée et difficile à comprendre et qui ne peut pas s'expliquer par des solutions simples".

Ce qui est sûr, c’est la proclamation du lauréat à 13h ce jeudi, avant la remise du prix le 10 décembre, date anniversaire de la mort d’Alfred Nobel.  

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