Jean-Marc Roberts crée la polémique autour du commerce en ligne

Jean-Marc Roberts sur Europe 1

Jean-Marc Roberts crée la polémique autour du commerce en ligne

Suite à la controverse déclenchée sur Internet par ses propos sur « le lieu unique » de vente que doit être selon lui la librairie, le responsable de Stock, affirme qu'il n'est pas contre la vente en ligne.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 21h00

«?Que les choses soient claires: je ne veux pas fermer les Fnac ni les hypermarchés, je n'ai jamais dit qu'il fallait interrompre la vente en ligne, je ne suis pour aucune interdiction », a précisé à Livres Hebdo Jean-Marc Roberts, directeur des éditions Stock, en réponse aux critiques apparues sur Internet suite aux propos qu'il a tenus sur Europe 1 le 17 août.

Répondant à une question sur le phénomène de la rentrée littéraire, l'éditeur avait déclaré: « Je ne suis pas d'habitude très pessimiste, je suis plutôt “allez on y va, on positive, etc”. Mais là, je crois que la première chose qu'il faut dire, c'est : certains libraires, les libraires indépendants, les petits, les moyens, les grands aussi, sont pour certains en danger de mort. Parce qu'on peut publier autant de bons livres que l'on veut, si les gens ne retournent pas en librairie... Il y a 30 ans, Jérôme Lindon s'est battu pour le prix unique. Aujourd'hui, je pense qu'il faut se battre pour le lieu unique. Le lieu unique, c'est la librairie, c'est pas la vente en ligne. La vente en ligne, moi je crois que c'est ça qui peu à peu va détourner le vrai lecteur de son libraire et donc de la littérature.»

Le terme de « lieu unique » a déclenché les critiques et l'ironie de plusieurs sites Internet.

« Un lieu unique, nous a précisé Jean-Marc Roberts, c'est un lieu singulier. La librairie est le seul lieu où l'on vous accueille, où l'on vous conseille, où l'on trouve un choix de littérature sur les tables, qui peut plaire ou déplaire, mais qui est un choix de libraire. Il est bien évident que le lecteur en zone rurale, où la première librairie est à 200 km, va commander sur Internet. Mais si les citadins des grandes, moyennes ou petites villes, où beaucoup de bons libraires vivent encore, préfèrent commander sur Amazon, moi ça me révulse.»
15.04 2015

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