À paraître le 27 juin chez Verso (Seuil), Marais rouges s’annonce comme un thriller psychologique saisissant porté par une langue aussi précise que coupante. Le roman s’ouvre sur une scène de pure horreur : dans les marais du nord-est de la Pologne, un ancien dignitaire communiste est retrouvé mort, dévoré par ses chiens. Autour de cette disparition, Jean Toulko tisse une intrigue dense, habitée par des personnages en fuite : une aubergiste mutique, une ex-militante féministe hantée, un Français échoué.

Un jury d’experts au service du polar

C’est en tout cas ce qui a séduit les 12 membres du jury, réunis autour d’un déjeuner chez Guy Savoy, qui ont tranché en faveur de ce polar venu du froid. 

On y retrouve notamment Patrick Baudot, secrétaire du prix et commandant divisionnaire fonctionnel et ancien chef d’état-major de la Brigade criminelle. À ses côtés, des figures venues de tous les maillons de la chaîne pénale : Philippe Blanchet, chroniqueur polar au Figaro Magazine ; Rémi Costagliola di Polidori, médecin légiste ; Jean-Jacques Delamarle, spécialiste des empreintes digitales ; Janine Drai, magistrate et présidente de la commission d’instruction la Cour de justice de la République ; Pierre Louis Durand, ancien chef d’état-major à la DRPJ ; Maître Léon Lef Forster, avocat pénaliste ; Patrice Georges-Zimmermann, archéologue et expert judiciaire ; Olivier Marchal, ancien inspecteur devenu acteur ; Colette Oper, présidente de la chambre de l’instruction honoraire ; le docteur Olivier Pascal, directeur général de l’Institut français des empreintes génétiques ; sans oublier Guy Savoy lui-même, membre d’honneur, et Alain Vasquez, ancien de la DRPJ. Un casting d’experts comme on en voit rarement, au service d’un polar qui ne l’est pas moins.

Un prix pensé pour durer

En face du très exposé prix Quai des Orfèvres, le prix des détectives s’inscrit dans une démarche plus durable. Inauguré il y a cinq ans sous le nom de Grand Prix des enquêteurs par Glenn Tavennec, désormais directeur du label Verso (Seuil), il vise à faire émerger les nouvelles voix du polar.

Chaque année, près de 300 manuscrits anonymes sont soumis au regard d’un jury d’experts de la criminalité. Soutenu par Le Figaro Magazine, partenaire historique, le prix entend conjuguer exigence littéraire, crédibilité judiciaire et accessibilité grand public.