Allemagne

Après avoir annoncé mi-décembre la mise en vente de la chaîne de librairies Thalia, leader sur le marché allemand, Advent a stoppé le processus, «faute de repreneur possible pour le prix demandé par l’investisseur», commente notre confrère Manager Magazin. L’affaire est désormais close, du moins pour ce chapitre, dans l’histoire mouvementée que vit Thalia ces dernières années, et plus généralement  l’ensemble des librairies succursalistes.

Filiale de la holding Douglas, elle-même majoritairement détenue  par l’américain Advent depuis deux ans, Thalia devrait à présent connaître une nouvelle phase stratégique de développement et de modernisation, selon ses propriétaires. Une modernisation qui pourrait  passer par de petites acquisitions stratégiques dans le commerce en ligne, et par l’acquisition de nouvelles filiales. A cela devraient s’ajouter des mesures d’austérité comme une possible réévaluation des emplacements  qui ne conviennent pas au profil envisagé pour la chaîne.

Cité par Manager Magazin, Hennig Kreke, président de la holding Douglas dont la famille possède 20% des parts, «Thalia se développe très positivement, avec une rentabilité en hausse ».      

Thalia, qui mène une bataille sans relâche depuis des années pour garder sa position de leader, a déjà connu plusieurs transformations stratégiques, qui sont régulièrement passées par de nombreuses fermetures et diminutions de surface  de magasins. L’enseigne, qui développe actuellement environ 300 librairies principalement en Allemagne, mais aussi en Autriche et en Suisse, a réalisé un chiffre d’affaires de 3,1 milliard d’euros en 2013.

Les géants de la librairie allemande ont décidément connu beaucoup de bouleversements  ces derniers mois, avec le dépôt de bilan de Weltbild en janvier 2014, sa reprise cet été par le groupe Droege, et la recherche d’un nouveau souffle pour cette chaîne qui a déjà fermé de nombreux points de vente. La munichoise Hugendubel qui détenait avec Weltbild la holding de librairies DBH, démantelée dans les mésaventures de Weltbid, va désormais son propre chemin, qui passe aussi par des  fermetures.
Tous ces bouleversements  témoignent que le commerce de la librairie, surtout lorsqu’il est développé par des chaînes,  n’est pas actuellement le plus économiquement porteur en Allemagne.

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