disparition

L’anthropologue anarchiste américain David Graeber, auteur de l’essai Bullshit jobs (Les liens qui libèrent, 2018), est décédé le 2 septembre à l’âge de 59 ans, a annoncé sa femme depuis Venise. Dans son ouvrage le plus connu, la figure du mouvement Occupy Wall Street démontre la toxicité et l’inutilité sociale de certains emplois, appelés "jobs de merde".
 
Outre Bullshit jobs, cinq autres de ses ouvrages sont parus en France : Dette : 5000 ans d’histoire (Liens qui libèrent, 2013), La démocratie aux marges (Le bord de l’eau, 2014), Des fins du capitalisme (Payot, 2014), Bureaucratie (Liens qui libèrent, 2015) et Les pirates des Lumières (Libertalia, 2019).

David Graeber est né le 12 février 1961 d’une mère actrice et d’un père communiste, qui a notamment participé à la Révolution Espagnole. Professeur d’anthropologie à l’Université de Yale au début des années 2000, puis à l’Université de Londres, il enseignait et se spécialisait dans la théorie de la valeur et les théories sociales.
 
Une figure du mouvement Occupy

Il commence à se faire connaître du grand public grâce à son activisme au sein du mouvement anti-capitaliste Occupy Wall Street, lancé à New York en 2011, dont il devient l’une des figures tutélaires. Il est crédité par le magazine Rolling Stones d’avoir inventé le slogan "Nous sommes les 99%" bien qu’il ait souligné que l’expression était une "invention collective".
 
Les travaux récents de David Graeber s’intéressaient à la bureaucratie et au management modernes, qui ont généré des formes d’emploi dénuées de sens et non nécessaires, voire toxiques pour la société et les travailleurs. Ces "bullshit jobs" seraient un moyen pour le capitalisme de contrôler les foules et d’anesthésier ou de stopper les envies de révolte du peuple en le privant de temps libre.
 

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