Cinéma

Le clown Chocolat et le tycoon Steve Jobs sur grand écran

Omar Sy et James Thiérrée dans Chocolat. - Photo Julian Torres / Mandarin Cinéma - Gaumont

Le clown Chocolat et le tycoon Steve Jobs sur grand écran

Deux films biographiques s'affrontent le 3 février dans les salles: Chocolat avec Omar Sy et Steve Jobs avec Michael Fassbender. 

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Par Vincy Thomas,
Créé le 02.02.2016 à 18h26

Il était une fois deux destins exceptionnels complètement opposés. Le cinéma ne pouvait que s'y intéresser. Chocolat et Steve Jobs sortent sur les écrans le 3 février.

Dans les deux cas, la fiction a pris ses aises avec les réalités historiques. Les livres dont ils s'inspirent permettront aux spectateurs curieux de connaître les faits réels. 

Etoile filante

Le clown Chocolat, nom de scène de Rafael Padilla, fut la première star noire du spectacle français. Vedette de cirque, acteur de théâtre (le premier homme de couleur à avoir incarné Othello), modèle pour Toulouse-Lautrec, égérie publicitaire de Felix Potin, filmé par les frères Lumières, il est pourtant tombé dans l'oubli.

Incarné par Omar Sy, qui partage l'affiche avec le petit-fils de Charlie Chaplin, James Thierrée, et Clotilde Hesme, Chocolat est le personnage central du film de Roschdy Zem, qui explore aussi bien sa gloire en pleine lumière que ses zones d'ombres. Le scénario de cette retransposition soignée et de ce récit fédérateur est adapté du livre référence de Gérard Noiriel, Chocolat: la véritable histoire d'un homme sans nom, réédition de Chocolat, clown nègre: l'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française (tous deux chez Bayard).

D'autres ouvrages évoquent l'artiste d'origine cubaine: Je suis Chocolat! (Les petites moustaches) et Monsieur Chocolat: le premier clown noir (Rue du monde), tous deux livres jeunesse signés de Bénédicte Rivière. Jean Cocteau avait également écrit des portraits d'artistes de la Belle Epoque, dont ceux de Chocolat et de son partenaire Footit. On peut les retrouver dans Portraits-souvenir (Grasset, collection "les cahiers rouges"). Enfin, Pascal Ory avait évoqué le duo dans son Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France (Robert Laffont).

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Icône controversée

Steve Jobs est évidemment le patron d'Apple, la célèbre firme à la pomme. Un visionnaire qui, dans le film de Danny Boyle (Slumdog Millionaire) scénarisé par Aaron Sorkin (The Social Network), est incarné par Michael Fassbender. Film divisé en trois moments: le lancement du Macintosh, un flop, celui de Next, un fiasco, et enfin l'avènement de l'iMac, filmé avec trois pellicules différentes (16mm, 35mm et numérique), il s'agit essentiellement d'une pièce de théâtre où Jobs apparaît tel un roi certain de sa place dans l'histoire, quitte à trahir tous les siens. Sa faim de postérité justifie donc tous les moyens, dans une œuvre profondément cynique.

Le film est adapté de la biographie de Walter Isaacson parue chez Lattès fin 2011. Depuis, de multiples essais ont retracé le parcours de ce patron hors du commun. Parmi les plus récents, citons Steve Jobs: quatre vies de Daniel Ichbiah (Delpierre), Le livre de Jobs, recueil des pensées extraites des entretiens qui a donné (Huginn & Muninn), Becoming Steve Jobs: comment un arriviste impétueux est devenu un leader visionnaire de Brent Schlender et Rick Tetzeli (Marabout), Fantastique Jobs! Le destin extraordinaire du fondateur d'Apple, biographie dessinée de Jessie Hartland (Fayard).

Steve Jobs est aussi présent dans de nombreux documents plus généralistes tels De Sun Tzu à Steve Jobs: une histoire de stratégie de Bruno Jarrosson (Dunod), A la jeunesse: de Saint-Exupéry à Steve Jobs, de grandes voix appellent à vivre intensément (Librio), Les innovateurs: comment un groupe de génies, hackers et geeks a fait la révolution numérique de Walter Isaacson (Lattès) ou enfin la bande dessinée de Benoist Simmat et Vincent Caut, La ligne des capitalistes extraordinaires: de André Citroën à Steve Jobs (Dargaud).

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