STRATÉGIE

Hiver rouge, avec Camille Panonacle (photo), Patrick Chesnais et Jane Birkin, réalisé par Xavier Durringer, diffusé en janvier sur France 2 et adapté du livre de Gilda Piersanti, Rouge abattoir, publié aux éditions du Passage en janvier 2003.- Photo XAVIER DURRINGER/FRANCE 2

Les éditions du Passage, fondées par Marike Gauthier et Yann Briand, fêteront leurs dix ans au Salon du livre de Paris par une signature prestigieuse. Le 18 mars, à 14 h, se retrouveront sur le stand de la maison quatre auteurs qui en ont fait la réputation : Fabrice Humbert, Gilda Piersanti, Franck Thilliez et Adrien Goetz, ces deux derniers ne publiant pourtant plus au Passage (Franck Thilliez est au Fleuve noir, et Adrien Goetz chez Grasset).

"Nous avons fait exactement ce que nous voulions faire il y a dix ans : une petite maison généraliste qui publie à la fois de la littérature, du polar et des beaux livres, à laquelle les auteurs sont attachés", raconte Marike Gauthier. Malgré une production restée modeste, de 15 à 20 titres par an, et des succès certains (Les plans de Paris de Pierre Pinon, 10 000 ventes, La fortune de Sila de Fabrice Humbert, 65 000 ventes, à paraître au Livre de poche en avril), ce sont les ventes au cinéma qui ont assuré la pérennité de la maison. Au rythme d'une par an en moyenne, les cessions représentent près d'un tiers du chiffre d'affaires de 1,2 millions d'euros. Rouge abattoir de Gilda Piersanti, a été adapté sous le titre Hiver rouge : diffusé le 6 janvier, il a battu TF1 en audience ce soir-là, au point que France 2 travaille à l'adaptation du second titre, Bleu catacombes, et rêve d'une série... La chambre des morts, de Franck Thilliez a été réalisé par Alfred Lot, Le cantique des gisants de Laurent Martin est en cours d'adaptation et des options ont été prises sur 2 titres de Fabrice Humbert : L'origine de la violence (qui intéresse Elie Chouraki) et La fortune de Sila.

La maison continue de publier des beaux livres (La main et le regard. Livre/Louvre de Jean-Philippe Toussaint paraît en mars) et a revu les couvertures de la littérature : photos sur fond noir pour les polars Wonderland de Gilda Piersanti (mars) et La ligne de tir de Thierry Brun (mai) ; couverture ivoire, sans illustration, pour la littérature dite blanche comme L'enchantement des lucioles de Valérie Tordjman (mars), tout en conservant dos et quatrième "dans des couleurs pétantes qui permettent de les repérer en librairie", précise Marike Gauthier, qui annonce une fête en avril pour les dix ans de la maison et... la remise de sa médaille de chevalier des Arts et des Lettres.

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