Les premières années ont été rudes, reconnaît Valérie Ehrhardt, qui a ouvert seule, en 2007, Le Poivre d’âne, une librairie généraliste de 50 m2 dans une petite rue de La Ciotat. « Pour ne rien arranger, je me suis vite rendu compte que je n’avais pas assez emprunté. Il me manquait en permanence 15 000 euros de trésorerie. Du coup, toutes les fins de mois, je tremblais de ne pas y arriver. C’était épuisant. »

Mais, depuis un an, elle « s’éclate ». Aidée par l’Adelc et quatre clients qui ont investi dans la librairie, elle a déménagé sur le port dans un local de 100 m2 où elle a étoffé son offre et embauché une salariée. « Enfin je vends des livres ! Je ne suis plus dans une négociation perpétuelle avec des gens qui me demandent de tout argumenter. Comme si, en gagnant en taille et en visibilité, mon offre était devenue plus crédible », constate-t-elle aujourd’hui, heureuse de récolter ce qu’elle a « semé depuis cinq ans ». Dès lors, le chiffre d’affaires, qui stagnait autour de 230 000 euros, a bondi de « 40 % depuis le déménagement ». Mais surtout, forte des aides reçues, Valérie Ehrhardt retrouve une marge de manœuvre financière qu’elle n’avait pas jusqu’alors. Redynamisée, elle entend bien profiter de ce nouvel élan. « Maintenant que nous sommes deux dans la librairie, je vais pouvoir sortir et participer à des opérations hors les murs. » Une façon de faire rayonner la librairie et de conquérir de nouveaux clients. <

11.10 2013

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