"25 % des ventes d’Izneo librairie sont réalisées hors des pays francophones", insiste Nicolas Lebedel, directeur commercial de la plateforme de distribution de BD, ouverte aussi à la vente directe au public. "L’exportation est un vrai axe de développement pour la BD numérique, qui permet de trouver des lecteurs partout où le livre papier est difficile à envoyer", ajoute Philippe Ostermann, directeur délégué de Dargaud, un des dix éditeurs actionnaires d’Izneo. L’export numérique dispose bien d’un potentiel de création de marché, alors que les ventes en France, Belgique, Suisse, ou Canada peuvent n’être que des transferts du papier. Mais tout reste à faire. Pour le moment, la plupart des éditeurs limitent les droits de diffusion à l’Union européenne. Gallimard réalise 10 % de ses ventes numériques hors de France, pour l’essentiel dans les trois pays ci-dessus. Amazon exigeant la liberté tarifaire pour le marché américain, presque aucun éditeur ne lui a accordé de droits. L’Afrique, principal bassin de population francophone, n’a pas le même niveau de vie : il faudrait une tarification adaptée, ce qui soulèverait des questions chez les clients occidentaux. L’Harmattan, très implanté localement, maintient ses prix et s’y diffuse surtout via les bibliothèques.

31.01 2014

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