Chine

Le président de l’UIE encense la Chine et son édition

Michiel Kolman. - Photo DR

Le président de l’UIE encense la Chine et son édition

Michiel Kolman, président de l’Union internationale des éditeurs, a profité d'une visite à Chengdu pour faire l’éloge de l’édition chinoise, un an et demi après la controverse sur l’entrée de la Chine dans l’UIE.

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Par Cécilia Lacour
Créé le 25.04.2017 à 18h17

Le président de l’Union internationale des éditeurs (UIE), Michiel Kolman, a rendu hommage à l’édition chinoise lors d’un discours prononcé le 23 avril à Chengdu (Chine) pour la journée mondiale du livre et du droit d’auteur.
 
Rappelant que la Chine est le berceau de l’imprimerie, "avec des fragments d’imprimés en soie florale il y a 2000 ans", et du papier, "avec le plus ancien livre imprimé datant de la dynastie des Tang au VIIe siècle", Michiel Kolman a estimé que "le monde entier doit beaucoup à la Chine pour avoir soutenu l’imprimerie et l’édition".
 
De bonnes relations

"L’UIE jouit d’une bonne relation avec l’Association des éditeurs chinois, devenue membre de l’UIE en 2015", a assuré Michiel Kolman, un an et demi après que l’adhésion de la Chine, qui ne témoigne pas d’un engagement en faveur de la liberté de publier, a provoqué une vive controverse interne à l’organisation. La fronde lancée par des syndicats d’éditeurs européens avait conduit à la convocation en mars 2016 d'une assemblée générale extraordinaire qui avait procédé à la modification des statuts de l’UIE.
 
Dans son discours, dans lequel il n'a fait référence ni à la censure, ni aux enlèvements d'éditeurs de Hong Kong auxquels ont procédé les autorités chinoises fin 2015, ni à l'emprisonnement d'éditeurs chinois début 2017, le président de l'UIE a également insisté sur le rôle de la Chine dans le secteur de l'édition mondiale, avec un marché "leader en termes de nouveautés" et estimé à 10 milliards de dollars, soit le deuxième marché au monde en termes de valeur derrière les Etats-Unis.

Capitale mondiale du livre
 
"Les éditeurs chinois ont beaucoup fait pour l’industrie de l’édition, en exportant leurs histoires dans le monde entier et en faisant connaître d’autres cultures aux lecteurs chinois, a estimé Michiel Kolman, ajoutant qu’en termes d’innovation, la Chine est un leader mondial avec l’émergence du "wangmen" ou de la "littérature en ligne", un phénomène qui permet à de jeunes auteurs comme Zhang Wei et Li Jie de devenir multimillionnaires en très peu de temps".
 
Le président de l’UIE a aussi rendu hommage à la création, par l’Unesco en 2001, d’une capitale mondiale du livre qui change chaque année. Alors que l’Unesco annoncera, le 30 avril, le nom de la capitale mondiale du livre 2019, Michiel Kolman suggère que "peut-être que nous verrons, un jour, Chengdu avoir cet honneur"

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