Disparition

Christian Rullier, né le 28 octobre 1957 à Barbezieux, est mort en Thaïlande, à Pukhet, où il vivait depuis 2007, le 28 avril dernier, à l'âge de 60 ans.

Après un premier roman, L'Alphabet des désirs (Buchet/Chastel, 1990), il s'est consacré à l'écriture de pièces théâtrales, traduites en plusieurs langues: Annabelle et Zina est publié aux Editions théâtrales en 1993, L'orphelinat et ADN: abandon, désobéissance, no body paraissent chez Lansman éditeur à la fin des années 1990, Sur tout ce qui bouge, Les baltringues (en deux tomes) et Urgences théâtre, ont été rééditées entre 2010 et 2012 chez ABS éditions. L'éditeur belge Les Impressions nouvelles publient de leurs côtés les pièces Sur glane, Avec toute mon admiration, Moi et Baudelaire et Casa mama desperado, sa plus récente (2015).

Aux Impressions Nouvelles, il a longtemps dirigé la collection "Théâtre". Il y a aussi publié un roman, Dernières outrances (2003).

Ancien administrateur à la SACD et ancien vice-président théâtre de la Société des auteurs, il a été l’interprète à Paris de son monologue C’est à dire en 2001 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe et, en 2004-2005, de sa pièce Moi et Baudelaire au théâtre du Rond-Point, où il était membre du comité de lecture jusqu'en 2006.

Christian Rullier a souvent travaillé pour le cinéma et la télévision, en écrivant, entre autres, Outremer de Brigitte Rouän (Prix de la critique à la Semaine de la critique à Cannes) et Une clinique au soleil de Josée Dayan.

Son ami, le poète Luc Delisse, lui a rendu hommage sur Linkedin: "Christian Rullier, dans son absence, m’apparaissait comme la figure archétypale de l’écrivain. Et bien sûr, c’était une figure tragique. Moi qui l’avais mal connu, et perdu de vue depuis longtemps, je ne pouvais me le rappeler autrement que débordant, joyeux, libertin, flambeur, plein d’assurance, travailleur acharné, dispersé, inventif, doué, vraiment doué. Puis le bonheur s’était perdu. J’avais suivi comme un sillage de plus en plus funèbre la suite d’échecs, de pertes, de chagrins, de dettes, de dépossession qui avait rythmé la deuxième partie de sa vie, jusqu’à cet enfouissement complet dans un pays qui ne parlait pas sa langue, et cette solitude presque complète, sauf un seul être auprès de lui.
Il avait vu de son vivant ses livres, ses pièces, ses textes si singuliers et si prenants devenir peu à peu posthumes."

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