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Les ateliers de généalogie en bibliothèque : un intemporel

Les ateliers de généalogie à la médiathèque d'Arcueil brassent toujours de nombreux participants. - Photo Médiathèque d'Arceuil

Les ateliers de généalogie en bibliothèque : un intemporel

Les bibliothèques ont pour mission d’informer les citoyens, de leur apprendre à chercher par eux-mêmes des informations et, pour certaines, d’archiver l’histoire. Un service coche toutes les cases : l’aide à la recherche des ancêtres, auxquels s’adonnent un certain nombre de médiathèques. A l’occasion du Congrès européen de généalogie et d’histoire locale qui se tient les 24 et 25 septembre en France (à Escaudœuvres, dans le Nord), zoom sur les différentes formes d’ateliers généalogiques que proposent les médiathèques.

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Par Fanny Guyomard
Créé le 22.09.2022 à 12h27

C’est une fierté de la bibliothèque américaine de Missoula, la meilleure médiathèque du monde, selon le classement 2022 de l’Ifla : son centre de ressources dédié à la recherche généalogique. En France, avec les services d’archives (et de leur aggrégateur national FranceArchives.fr), les médiathèque ne sont pas en reste pour aider les habitants à faire des recherches sur leur histoire.

« De plus en plus de gens s’adonnent à cette passion, et les bibliothèques ont toujours été des lieux ressources », observe Patrice Poulet, qui propose un atelier de généalogie depuis dix ans dans l’espace numérique de sa médiathèque de Bourges. Les participants prennent en main des outils informatiques et apprennent à chercher des informations, « de qualité », précise le bibliothécaire. « Ces ateliers attirent les usagers débutants ou des généalogistes confirmés en quête d’informations supplémentaires ou qui veulent se confronter à d’autres pratiques. » Quand d’autres médiathèques, comme celle de Violette-Leduc, à Paris, s'appliquent d’abord à proposer des ateliers d’initiation.

Participatif

D’autres travaillent avec des associations de recherche généalogique. La Bibliothèque de Puimisson (Hérault) met par exemple à disposition tous les mercredis des documents historiques des villages du Haut-Languedoc, et si l’usager a besoin d’un coup de main d’un passionné de généalogie, il peut en faire la demande.

A la médiathèque d’Arcueil (Val-de-Marne), les participants s’entraident, se partagent leurs connaissances en histoire, se regroupent par centres d’intérêts. Ils s’adonnent à la paléographie (l’étude des textes manuscrits anciens, comme les actes de baptêmes ou contrats de mariage), comparent les calendriers (révolutionnaire, grégorien…), traduisent des termes perdus, étudient l’onomastique (la science des noms de famille), découvrent des métiers disparus (même des dictionnaires actuels)…

Pas que des séniors

« Les participants apprécient la proximité avec le fonds documentaire de la médiathèque, qui permet d’ailleurs d’intervenir dans le choix des acquisitions », relève Bruno Teste, l’animateur de ces ateliers. Il tient un blog pour développer les contacts au-delà de la commune. « Ma démarche consiste surtout à permettre à celles et ceux qui participent à nos séances de s'approprier collectivement l'atelier. Nous avons un groupe de fidèles très engagés », conclut-il. Public majoritaire : les séniors.

A Bourges, il a tendance à rajeunir, indique Patrice Poulet. C’est aussi le fruit de leur travail avec les enfants, qui ont eu droit à des ateliers rien que pour eux de construction d’arbre généalogique. La médiathèque envisage de proposer un atelier pour les 8-12 ans sur les blasons et leurs symboliques. Ce sera à la bibliothèque patrimoniale, qui propose des fonds complémentaires. Histoire de faire fleurir à plusieurs cette passion française.

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