Les auteurs argentins font leur rentrée

Le rayon Littérature argentine de la librairie El Ateneo à Buenos Aires (c) V.Thomas / LH

Les auteurs argentins font leur rentrée

Alors que la patrie de Borgès et Cortazar sera l'invitée d'honneur de la Foire de Francfort en octobre, une flopée de livres argentins s'abat sur la rentrée littéraire en France. Petit tour d'horizon des titres à paraître.

Par Mylène Moulin,
avec mmo Créé le 15.04.2015 à 21h52

Bénéficiant d'un important programme d'aides à la traduction lancé par le gouvernement d'Argentine à l'occasion de la Foire de Francfort, les auteurs argentins sont les "guest-stars" latino-américaines de la rentrée littéraire française. Une dizaine de titres sont programmés en août et septembre.

Actes Sud publiera le sixième roman de Pablo Urbanyi. Dans Le Zoo de dieu, l'auteur nous transporte dans l'intimité d'un village d'Europe centrale en pleine Seconde Guerre mondiale. Au coeur de l'horreur quotidienne, on y scrute l'évolution d'une idylle amoureuse entre un petit garçon encore dans l'enfance et une adolescente éperdue.

Dans son Histoire des cheveux, Alan Pauls (Bourgois) peint le portrait en reflet d'un homme d'âge mur obsédé par la coiffure parfaite. Coup de coeur de la rentrée de notre critique Véronique Rossignol (voir la vidéo LivresHebdo.fr sur Dailymotion), ce huitième roman du grand auteur argentin vient poursuivre l'entreprise de mémoire initiée avec Histoires des larmes (2009).

Valeur sûre, Rodrigo Fresan est également à l'honneur en cette rentrée littéraire avec deux romans : Le fond du ciel (Seuil) et Vies de saints (Passage du Nord-Ouest). De même que Roberto Alt dont Asphalte a traduit les Eaux-fortes de Buenos Aires, un essai sur le quotidien de la capitale argentine, composé de textes parus entre 1928 et 1933 dans le journal El Mundo.

Parmi les auteurs traduits pour la première fois en français, on peut noter Marcelo Lujan qui signe La mala espera chez Moisson rouge-Alvik et Félix Bruzzone (Les taupes, Asphalte), qui s'interroge à travers l'itinéraire d'un orphelin de la dictature sur la difficulté pour les Argentins de vivre avec une histoire sanglante si proche.

Liana Levi publie également pour la première fois Hernan Roncino. Dans son roman, Dernier train pour Buenos Aires, ce jeune auteur brosse le quotidien d'un bourg situé à 150 km de la capitale. Il y donne la parole aux habitants truculents dans une langue poétique, qui donne le ton de cette rentrée argentine. Brillante et aiguisée.
15.04 2015

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