«Il faut un grand courage pour aller dans les rues quand la police et les dirigeants sont si violents. Il est admirable que de jeunes gens soient prêts à prendre le risque d'exprimer leurs pensées, leurs critiques à propos d'un régime qui semble les ignorer, et la valeur fondamentale de la liberté et de la liberté d'expression» a déclaré Etgar Keret, dont les oeuvres sont parues chez Actes Sud.
L'écrivain Nedim Gürsel, lauréat du prix Méditerranée étranger 2013 pour L'ange rouge (Seuil), a déclaré à une journaliste de Marianne: «C'est un mouvement national qui s'explique par la dérive autoritaire d'un pouvoir qui veut imposer le mode de vie islamiste. [...] J'y vois un grand tournant, le début du déclin d'Erdogan dont l'omniprésence et l'omniscience sont devenues insupportables.»
Il déclare que «la police a agi avec une extrême violence contre des jeunes, pacifiques, qui n'étaient pas des casseurs», affirmant: «J'espère que le ministre de l'Intérieur va présenter sa démission... En réalité, cette révolte, c'est une voix montée d'en bas.»
Des écrivains sont également motifs de contestation, tels que Sevan Nisanyan, un intellectuel arménien en Turquie, condamné le 22 mai pour «blasphème» à treize mois de prison après avoir soutenu sur le net en 2012 le film anti-islam L'Innocence des musulmans.
L'Union internationale des éditeurs (IPA) a publié un communiqué fin mai, dénonçant l'emprisonnement des éditeurs turcs Ragip et Deniz Zarakolu, arrêtés ainsi que d'autres intellectuels et écrivains en 2011 à cause de leurs positions pro-kurdes.
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