Bruxelles

L'Association des éditeurs belges de langue française (ADEB) profite du coup de projecteur sur le secteur, à l'occasion de l'ouverture de la foire du livre de Bruxelles le 20 février, pour interpeller les pouvoirs publics avant les élections législatives fédérales le 25 mai 2014. 

Alors que le public se presse pour rencontrer Jonathan Coe et ses compatriotes - les auteurs britanniques sont mis à l'honneur cette année - et assister aux débats sur la première guerre mondiale, cette fédération professionnelle a envoyé une lettre ouverte résumant les revendications du secteur, insistant sur six points dont la nécessité d'uniformisation des TVA du livre quel que soit son format (jusqu'alors elle est à 6% pour le papier et 21% pour le numérique) et  le soutien au réseau de librairies.

Elle souhaite sensibiliser les politiques aux enjeux du secteur rappelant "l'absolue nécessité d'une politique globale et intégrée du livre en Fédération Wallonie-Bruxelles dans un paysage budgétaire où le livre reste lourdement sous-financé par rapport aux autres secteurs culturels et les aides, trop limités à certains genres éditoriaux". 

Pour la préservation d'un réseau dense de librairies, l'ADEB prône notamment l'établissement d'un fonds de réserve destiné à soutenir les libraires face à leurs éventuels problèmes de trésorerie (avance et prêt à taux 0%). Elle demande aussi un encadrement de la vente à distance faisant référence à la proposition de loi française du 8 janvier dernier, "anti-Amazon". 

Enfin les éditeurs belges rappellent que les industries du droit d'auteur sont en Belgique le 6e secteur le plus important en terme d'emploi, générant 87 742 emplois, dont 10% dans l'édition. Le chiffre d'affaires global de la production éditoriale de langue française en Belgique équivaut à 229 millions d'euros.


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