Les formateurs évincés attaquent l'Asfored aux Prud'hommes

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Les formateurs évincés attaquent l'Asfored aux Prud'hommes

Trois formateurs de longue date, qui ont dû quitter le centre de formation aux métiers de l'édition, demandent que leurs contrats soient requalifiés en CDI et que leur éviction soit considérée comme « un licenciement sans cause réelle et sérieuse ».

Par Catherine Andreucci
avec ca Créé le 15.04.2015 à 21h00

Trois formateurs, qui ont été évincés de l'Asfored ou qui l'ont quittée estimant faire l'objet d'un harcèlement, ont fait savoir, dans un communiqué daté du 30 septembre, qu'ils attaquaient aux Prud'hommes le centre de formation de formation et d'expertise pour les métiers de l'édition, de la presse et de la communication créé en 1972 par le Syndicat national de l'édition.

Hélène Plaziat, Philippe Marchand et Alexandre Fine, intervenant au sein du BTS édition qui forme les fabricants, ont saisi le Conseil des Prud'hommes le 27 septembre, « demandant que leur relation de travail avec l'Asfored soit requalifiée en contrat de travail à durée indéterminée et que leur éviction soit considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse », précisent-ils dans leur communiqué.

«?En maintenant un statut de “fournisseur” pour les uns (paiement sur facture) et de salarié en contrat à durée déterminée (CDD) pour les autres alors que les actions de formation se renouvellent pour certains très régulièrement, et ce depuis de nombreuses années, la direction de l'Asfored (Association nationale pour la formation et le perfectionnement professionnels dans les métiers de l'édition) pratique à l'égard des formateurs qui y interviennent une politique de précarité injustifiable », dénoncent les trois formateurs. « Elle étend en outre cette pratique à des postes aussi pérennes que celui de responsable pédagogique du BTS ou de rédacteur chargé de la communication

Les trois formateurs rappellent aussi deux précédents en juin 2009 et juin 2010. «?Cette précarité subie par les formateurs se perpétue d'année en année interdisant à ceux-ci toute forme de discussion avec la direction, celle-ci brandissant la menace du non-renouvellement de contrat en cas de désaccord. »

L'éviction de Phlippe Marchand avait déclenché une vive protestation de la part des autres formateurs et des élèves du BTS, et révélé un profond malaise au sein de l'Asfored.?Interpellé à plusieurs reprises par les formateurs et les élèves, le président de l'Asfored, François de Waresquiel, a pour sa part déclaré à Livres Hebdo que les conditions matérielles d'étude avaient été améliorées et que la rentrée se déroulait au mieux: « Ceux qui ont fait de l'agitation sont partis, tout est rentré dans l'ordre », assurait-il mi-septembre.
15.04 2015

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