Après l’ouverture le 11 septembre 2012, rue des Minimes, dans le quartier du Marais (Paris 3e), du Salon by Thé des écrivains, qui mêle librairie et petite restauration fine sur 110 m2, l’éditeur et diffuseur de papeterie haut de gamme a investi à la mi-mars le palais de la Porte-Dorée et le rez-de-chaussée du cinéma du Panthéon. « Nous avons profité de deux opportunités qui se sont offertes simultanément, explique Georges-Emmanuel Morali, fondateur et directeur du Thé des écrivains. A la Porte-Dorée, la RMN avait lâché la concession de l’espace librairie et, au Panthéon, les conditions d’installation, le loyer notamment, étaient très favorables. » Dans le 5e arrondissement, il s’est donc associé avec la librairie spécialisée Ciné Reflet, qui a quitté ses locaux de la rue Monsieur-Le-Prince (6e), pour créer « un lieu culturel de proximité » de 90 m2 qui accueille quelque 5 000 références. « L’idée est d’intégrer un fonds cinéma très spécialisé dans une librairie plus générale, de faire des ponts entre les différents secteurs », souligne Georges-Emmanuel Morali. A la Porte-Dorée, qui abrite la Cité nationale de l’immigration et un immense aquarium de poissons tropicaux, la libraire Hélène Salat, accompagnée par Damien Besançon qui gère l’espace librairie de la boutique du Marais, a également misé sur la transversalité pour composer son assortiment. Les 5 000 titres sélectionnés, que complète naturellement l’offre de papeterie propre à la marque, doivent permettre de toucher le large panel de public qui fréquente l’endroit. Les trois concept stores, qui visent à « valoriser livres et libraires grâce à la diversification », ont été financés sans aide ni subvention. Ils devraient, d’ici à la fin de l’année, dégager 1 million d’euros. C. Ch.
