C’est une page qui se tourne pour Sophie Baillif-Applincourt. À la tête de la librairie d’occasion le Bibliovore à Angers depuis sa création en 2021, la gérante quittera ses fonctions en octobre prochain pour partir en congé maternité. En quête d’un repreneur, les dirigeants du réseau spécialisé dans la vente de livres d’occasion, Corentin et Valérie Halley, conseillent au futur libraire d’envisager un local plus spacieux afin de tirer pleinement parti du potentiel du magasin.
« Aussi adjointe à la mairie d’Angers, Sophie Baillif-Applincourt a fait le choix de ne pas reprendre la gestion du Bibliovore après son congé maternité », explique Corentin Halley à Livres Hebdo. Une décision qui n’a pas surpris les dirigeants du réseau Le Bibliovore, ce concept basé sur la revente de livres soigneusement sélectionnés, puis proposés à 3 euros l’unité ou à 10 euros les quatre, et qui réunit, aujourd’hui, 12 librairies.
Un repreneur de la licence de marque
Les candidatures pour reprendre la librairie sont d’ores et déjà ouvertes. Si la période estivale reste relativement calme, cela ne semble pas inquiéter Corentin et Valérie Halley. « À l’origine, nous n’avions pas pour ambition de développer un réseau. Bien-sûr, si une candidature sérieuse se présente, nous en serons ravis. Mais dans le cas contraire, nous n’en serons pas désolés non plus », expliquent-ils.
Mais qu’adviendra-t-il du local et de l’activité si aucun successeur ne se manifeste ? « C’est là où le montage financier du réseau est judicieux. Si Sophie bénéficie de la licence de marque, la librairie reste juridiquement sa propre entreprise, qu’elle a d’ailleurs conservé en micro-entreprise », développe Corentin Halley, précisant que les contrats de licence sont établis pour une durée de cinq ans.
En d’autres termes, le futur repreneur ne sera pas tenu de racheter une société existante ni de conserver le local actuel et pourra tout à fait développer l’activité sur un autre emplacement. D’autant plus que le point de vente actuel, parmi les premiers du réseau, reste assez exigu. C’est pourquoi le couple Halley recommande vivement au futur gestionnaire d’envisager un nouvel emplacement, à l’image de ce qu’ont pu faire les responsables des Bibliovore d’Orléans et de Poitiers, « qui ont ainsi pu accueillir davantage de références et offrir une meilleure circulation en magasin ».