Poursuivant son développement par la reprise de petites maisons d’édition proches de son profil (sciences humaines et littérature), L’Harmattan vient d’annoncer le rachat de Sépia, pour un montant non communiqué. Fondée en 1986 et dirigée depuis par Patrick Mérand, qui reste directeur éditorial de la maison devenue une des marques de L’Harmattan, Sépia publie en sciences humaines, ethnologie, archéologie, sur l’Afrique, les Antilles et l’océan Indien. Reconnue pour ses beaux livres sur l’art africain, elle s’est récemment diversifiée sur la Chine, ainsi la tintinophilie, une passion récente de Patrick Mérand, qui a enchaîné six titres sur l’œuvre de Hergé, encouragé par leur succès.

Sépia réalise un chiffre d’affaires d’environ 300 000 euros, dont la moitié dans l’organisation d’expositions en bibliothèque, que le fondateur de Sépia conserve. La production sera augmentée à une cinquantaine de titres par an, contre 15 à 20 jusqu’à maintenant. La diffusion-distribution, auparavant assurée par Les Belles Lettres, passe aussi chez L’Harmattan.

Depuis 2010, L’Harmattan a repris les éditions SPM (histoire), Odin (policier, jeunesse), Academia et EME (droit, économie, SHS, universitaire) en Belgique, Michalon (essais et documents). Caractérisé par une production surabondante, et des contrats drastiques pour les auteurs, L’Harmattan réalise un chiffre d’affaires d’environ 8,5 millions d’euros, avec une rentabilité jamais inférieure à 10 %.

H. H.