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Les romanciers américains déclarent leur flamme à la librairie indépendante qui se fait rare outre-Atlantique, dans La librairie de la pomme verte et autres lieux merveilleux, traduit par Les Arènes le 29 août prochain. Un représentant, Ronald Rice, qui a sillonné le territoire américain pendant vingt-cinq ans, a réuni trente histoires d’écrivains sur les librairies, des textes illustrés par Leif Parsons (New York Times et Harper’s). L’ouvrage présente, d’une part, un éloge assez traditionnel que reflète la préface signée Richard Russo, lauréat du Pulitzer Fiction pour son roman Le déclin de l’empire Whiting (10/18). « Nous [les écrivains] prenons comme un échec personnel la faillite de toute librairie indépendante : nous aurions sûrement pu faire quelque chose. Nous ne détestons pas les livres numériques achetés sur Internet - enfin, oui, certains d’entre nous les détestent - mais nous devons nos carrières, du moins pour ma génération d’écrivains, à ces merveilleuses librairies indépendantes, qui ont pour tant d’entre elles disparu désormais. » La Chilienne Isabel Allende, qui vit à Corte Madera, en Californie, fréquente assidûment la librairie Book Passage qu’elle décrit dans le livre. Dave Eggers parle de Green Apple Books à San Francisco, John Grisham de That Bookstore in Blytheville en Arkansas, Chuck Palahniuk de Powell’s City of Books à Portland, Laurie King de Bookshop Santa Cruz en Californie, et Ann Patchett de McLean & Eakin Booksellers Petoskey dans le Michigan. Le livre évite l’écueil du panégyrique mièvre et dévoile les coulisses de l’édition et des tournées d’écrivains à grands coups de name-dropping d’auteurs américains célèbres (notre collaborateur Alexandre Fillon signe les notices explicatives), multipliant les anecdotes jubilatoires. Anne-Laure Walter

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