L'Ina passe 60 ans d'émissions littéraires au crible

Olivier Barrot © Olivier Dion

L'Ina passe 60 ans d'émissions littéraires au crible

Quelques dizaines de personnes, dont pour moitié des producteurs, ont suivi avec intérêt le panorama présenté par Olivier Barrot à L'Ina jeudi 31 après midi sur près de soixante ans de présence du livre à la télévision française, au cours de la première master class organisée en partenariat avec Livres Hebdo.

Par Marie-Christine Imbault,
avec mci Créé le 15.04.2015 à 23h36

Sur la bonne trentaine d'émissions différentes exclusivement consacrées aux livres, produites par l'ancienne ORTF jusqu'a la télévision d'aujourd'hui, Olivier Barrot, le producteur d'« Un livre, un jour », en avait retenu 21, dont il présentait un extrait de quelques minutes pour chacune d'entre elles, réparties en quatre temps.

Avec « Lecture pour tous » de Pierre Dumayet et Pierre Desgraupes (1954) pour un entretien avec Paul Claudel aux « Cent livres » de Claude santelli et Françoise Verny (1969), puis de « Post Scriptum » de Michel Polac et Pierre Lattès (1970) - où pour la première fois le public est invité à participer - à « Apostrophes » de Bernard Pivot (1975), c'est encore l'époque de la télévision en noir et blanc, avec une réalisation classique et beaucoup d'entretiens chez les auteurs eux-mêmes.

Au cours du troisième module, ouvert avec « Lire c'est vivre » de Pierre Dumayet (1975), où ce dernier confronte le lecteur au sujet du livre, on voit apparaître la polémique (en 1983 dans Boîte aux lettres » de Jérome Garcin, Laurent Dispot demande à Philippe Sollers : « combien dites vous de conneries par jour ? »), le décor disproportionné (« Ah ! Quels titres » de Philippe Tesson et Patricia Martin, 1994) ou encore des personnalités transformées en critiques littéraires (Martine Aubry à « Droits d'auteurs » de Frédéric Ferney, 1996). « Qu'est-ce qu'elle dit Zazie » de Jean-Michel Mariou (1996) est sans doute une des plus originale réussite avant de retomber dans une forme finalement assez classique de plateau, dont la différence avec ceux des aînés tient dans le ryhme, la musique du générique ou encore de la couleur, nettement plus vive, des plateaux de « Campus » de Guillaume Durand (2001), « La grande librairie » de François Busnel (2008) ou « Au Field de la nuit » de Michel Field (2008) seule émission après « Livres en fête » de Jean d'Ormesson et Jacques Paugam (1978) à laquelle participent des lycéens.

La deuxième de ces master class dédiées à « L'évocation du livre à la télévision » aura lieu le 21 juin, en deuxième partie d'après-midi, et sera exclusivement consacrée à « "Apostrophes" ou la référence », en présence de Bernard Pivot. Réservation obligatoire.

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