Édito par Fabrice Piault, rédacteur en chef

Photo PHOTO OLIVIER DION

Il y a un an, le premier Baromètre des prêts - Ministère de la Culture et de la Communication/Livres Hebdo, dont nous inaugurions la publication annuelle, livrait une photographie saisissante des emprunts de livres dans les bibliothèques publiques françaises, et des achats de ces dernières, et permettait de les comparer avec les meilleures ventes de l’année écoulée. Avec sa deuxième livraison commencent à se dévoiler des tendances, même si, pour des raisons structurelles, le "marché" de la lecture publique connaît des évolutions plus lentes et plus feutrées que celles du marché du livre.

D’une année sur l’autre la correspondance entre les palmarès des emprunts et ceux des meilleures ventes, sur la même période, a nettement augmenté pour les titres "adultes". La part des meilleures ventes dans les classements des prêts progresse aussi bien en fiction qu’en documentaire. Toutefois, ce phénomène ne touche pas la jeunesse ni la bande dessinée, secteurs dans lesquels le fonds pèse d’un poids décisif parmi les emprunts.

Parallèlement, les positions dominantes du livre pour la jeunesse et de la bande dessinée - en l’occurrence essentiellement pour la jeunesse elle aussi - dans les flux d’emprunts se trouvent confirmées. Cette année, une auteure jeunesse, Orianne Lallemand, remplace même un romancier pour adultes, Marc Levy, dans le club très fermé des 25 auteurs les plus empruntés.

Ces évolutions ne doivent cependant pas masquer la persistance d’une extrême diversité des emprunts, qui repose sur celle de l’offre. Les 10 titres les plus empruntés l’an dernier ne représentent finalement que 0,3 % du total des emprunts, qui se répartit sur… 488 000 références différentes, soit 6 % de plus qu’en 2015.

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