Les salles des ventes de Nantes et Lyon de Livre Diffusion pourraient fermer en décembre prochain estiment les représentants du personnel de l'entreprise à l'issue de la première réunion du «plan de sauvegarde de l'emploi» (PSE), organisée le 19 septembre, à Ivry, au siège de la société.

«C'est un élément qui dépend du comité d'entreprise, de la date à laquelle il rendra son avis ou des contre-propositions qu'il pourrait formuler. D'ici là, Livre Diffusion peut fonctionner normalement», déclare pour sa part Franck Ferrière, directeur général de la plateforme et des salles de vente. La dernière réunion du PSE est toutefois programmée au 23 octobre prochain.

Le PSE prévoit des offres de reclassement pour l'ensemble du personnel de Nantes et Lyon : 15 postes sont à créer à Ivry, où sera ramenée une partie de l'activité des deux salles de ventes. Et 18 postes sont proposés au sein des groupes actionnaires de la société : à la Sodis, filiale diffusion-distribution de Gallimard, chez Flammarion et sa filiale UD, et chez Volumen, filiale de La Martinière. Des aides financières sont proposées pour encourager la mobilité des personnels concernés, dont la moyenne d'âge et les situations familiales rendent toutefois les transferts improbables, selon les représentants du personnel.

Le Syndicat de la librairie française (SLF) et le groupement Librairie en Rhône-Alpes ont exprimé l'inquiétude que soulèvent ces projets de fermeture de comptoirs de vente, importants pour l'économie des petits points de vente et la qualité de service proposée à leur clients : outre Livre Diffusion, Editis a prévu de fermer les comptoirs qu'il maintenait encore à Nantes et Bordeaux. «Nous partageons complètement cette inquiétude, et nous ne comprenons pas la logique entrepreneuriale du groupe Gallimard, dont le P-DG déclare vouloir soutenir les petites librairies, mais décide par ailleurs de fermer des dépôts régionaux», s'étonnent les représentants du personnel.