JE CRÉE MA LIBRAIRIE

Martin Peix et Ingrid Lafon.- Photo DR

Laissés enthousiastes début juillet grâce à une piste qui se dessinait autour du projet Darwin, un éco-quartier en cours de construction sur la rive droite de la garonne à Bordeaux (1), nous retrouvons nos deux libraires gonflés à bloc et de retour dans leur quartier de prédilection, près de la place Stalingrad. Le 28 septembre, Martin Peix et Ingrid Lafon ont obtenu un accord de principe de leur banque leur permettant de bloquer un local, le temps que l'organisme public Oséo apporte sa garantie à leur dossier, soit une quinzaine de jours. Une fois cette étape franchie, un compromis de vente pourra être signé. "Depuis huit mois, nous attendions cette première pierre. Enfin, elle est posée, s'enthousiasme Martin Peix. Nous pensions, au départ, que la réservation d'un local se ferait naturellement. Or, c'est ce qui, pour le moment, aura été notre principale source de déconvenue. Mais, finalement, toutes ces galères nous ont ramenés là d'où nous étions partis." Ce lieu sur lequel ils ont mis la main correspond en effet à une des premières boutiques qu'ils avaient repérées en raison de son emplacement, idéal puisque situé avenue Thiers et à 50 mètres de la place Stalingrad, de la visibilité royale qu'il offre avec ses 7 mètres de vitrine et de son coût, raisonnable : 1 500 euros de loyer mensuel et un pas-de-porte fixé à 15 000 euros. Des atouts qui compensent largement un léger handicap : il ne compte que 85 m2 alors qu'ils en visaient plutôt 100. Mais "sa structure en bois est atypique et se prête tout à fait à notre projet, corrige Martin Peix. C'est un grand carré que nous allons pouvoir aménager en espèce de loft. Chaque pièce accueillera des rayons particuliers." Reste que, pour le moment, il ne s'agit encore que d'une série de bureaux, qu'il faudra décloisonner. La course contre la montre est donc enclenchée, d'autant que les deux libraires aimeraient ouvrir leurs portes le 1er décembre. Il leur faut désormais budgétiser le coût des travaux, établir le plan du local afin de commander le mobilier, envisager le stock et surtout affronter les banques. Une étape qu'ils envisagent sereinement, même si le premier face-à-face a été "incroyable, parce qu'enfin tout s'accélérait. Mais le fait de connaître notre dossier par coeur et de maîtriser tout le volet comptable nous a beaucoup servis".

(1) Voir LH 905 du 13/4/2012, p.47.

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