2 septembre > BD France

Chicago, fin des années 1950. Une jeune femme a été étranglée. Son meurtrier est sur le point d’être exécuté. Trois protagonistes de l’affaire cherchent chacun à reconstituer les faits dans trois chapitres distincts et convergents. Telle est la trame de Chicagoland, adapté de trois nouvelles parallèles du virtuose britannique du roman policier R. J. Ellory, qui n’ont été commercialisées jusqu’à présent qu’en version numérique sur Amazon sous le titre Trois jours à Chicagoland.

Il ne devrait y avoir en principe aucun mystère dans ce drame passionnel : Lewis Woodroffe s’est rendu de lui-même et a avoué l’assassinat de Carole Shaw. Mais le récit très factuel de la sœur de la victime jette très vite le trouble. Pourquoi Lewis aurait-il étranglé cette femme qui l’attirait et qu’il attirait ? Pourquoi livre-t-il des faits une version aussi limpide qu’elliptique ? Ces questions, et d’autres, alimentent les doutes du policier qui a mené l’enquête dont il retrace à son tour les étapes, plein de remords et d’inquiétudes à l’idée d’avoir pu commettre une erreur.

Seul le meurtrier détient la clé de l’énigme, qu’il délivre en point d’orgue d’un dispositif subtil et implacable, qui fait ressortir les aspirations, les angoisses et les mesquineries de la classe moyenne américaine de l’époque.

Fabrice Piault

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