Francfort 2013

Michel Barnier en visite officielle à la Foire du livre de Francfort

Michel Barnier en visite officielle à la Foire du livre de Francfort

La visite du commissaire européen, qui a fait suite à la rencontre avec Maria Martin-Prat, chargée du droit d'auteur, à la Foire du livre de Francfort le 11 octobre, a rassuré les éditeurs sur l’engagement de la commission pour défendre le commerce du livre et le droit d’auteur.

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Par Claude Combet,
Créé le 12.10.2013 à 11h37 ,
Mis à jour le 13.10.2013 à 13h53

Michel Barnier, commissaire européen en charge du marché intérieur, a été remercié par Pierre Dutilleul, vice-président de la Fédération des éditeurs européens (FEE) et P-DG de Laffont, au nom des éditeurs européens pour "la mise en place d’un dialogue sur les licences [...] et pour avoir empêché la négation du droit d’auteur" lors d’une brève rencontre sur le stand du Bureau international de l'édition française (Bief), le vendredi 11 octobre, dans le cadre de la Foire du livre de Francfort. "C’est la première fois que je viens dans la plus importante foire du livre",  a souligné le commissaire européen, dont la visite a rassuré le monde de l’édition européenne.

L'initiative "Licences pour l’Europe", qui vise à promouvoir des licences en matière d'accès aux oeuvres numériques, la communication "Opening Up Education", l’offre transfrontalière et l’interopérabilité, la TVA, thèmes actuellement au cœur des préoccupations de la profession, ont été tour à tour évoqués. "L’édition est une industrie et je m’attache à soutenir l’Europe face aux produits et services chinois, japonais ou américains. Nous travaillons beaucoup à mettre ensemble les différents outils permettant de défendre la compétitivité de l’Europe", a poursuivi Michel Barnier, concluant "Je reste vigilant". Tandis que Kerstin Jorna, directrice de la Propriété intellectuelle à la Direction générale du Marché intérieur et aux Services, a défendu l’idée d’un "train" de la création, dans lequel brevets, marques et œuvres relèvent d’une même philosophie.

Investissement et innovations

Outre Piotr Marciszuk, président de la Fédération des éditeurs européens (FEE), qui a introduit le débat, et Pierre Dutilleul, vice-président de la FEE, sont intervenus Vincent Montagne, président du SNE, qui a présenté Izneo, Richard Charkin, prochain président de l'Union International de l'Edition, qui a présenté l’expérience de prêts numériques dans les bibliothèques du Royaume-Uni, et Laure Darcos, membre du comité executif France du groupe Hachette, qui défendait le nouveau modèle ePub3. Cette dernière a insisté sur la nécessaire cohésion des éditeurs européens. "Nous ne pouvons pas concurrencer les Américains mais nous savons ce qu’ils font puisque nous sommes désormais présents au sein du consortium qui travaille sur les DRM allégés et sur la protection des œuvres", a-t-elle déclaré. L'Allemand Rene Strein s’est attaqué à Amazon –alors que les salariés allemands de l'entreprise sont en grève– estimant que le géant de l'Internet avait "inventé un système moderne d’esclavage". A l'issue de la visite, Piotr Marciszuk s'est félicité du fait que "les éditeurs européens ont eu l’occasion de montrer au Commissaire en charge du droit d’auteur, entre autres dossiers, l’importance de leur investissements tant dans la création que dans l’innovation".

Et si la visite de Michel Barnier a aussi été pour les éditeurs l'occasion de présenter quelques réalisations numériques importantes, c'est un livre papier que chacun des intervenants avait choisi d’offrir à Michel Barnier: l’Atlas de l’influence française au XXIe siècle, le manuel d’Histoire franco-allemand, un livre de jeunesse britannique pour Noël et Le quatrième mur de Sorj Chalandon.

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