Microsoft fermera dans le monde entier toutes les sites donnant accès à Encarta, son encyclopédie en ligne accessible sur abonnement. La mesure prendra effet le 31 octobre prochain, sauf pour la version japonaise dont la fermeture est repoussée au 31 décembre.

Le fabricant de logiciels (Windows, Word, Excel, etc.) s'était lancé dans la production de contenus encyclopédiques en 1993, d'abord sur CD-ROM, avant d'en ouvrir l'accès sur Internet par abonnement. L'arrivée de Wikipedia, encyclopédie gratuite produite par les internautes eux-mêmes, a laminé ce type de produit.

Microsoft avait lancé la version française d'Encarta, sur CD-ROM, en novembre 1996, au prix de 121 euros (790 francs) dans sa version de luxe (105 euros et 90 euros pour les deux autres). L'arrivée du géant de l'informatique, alors en pleine phase de croissance, avait inquiété les éditeurs spécialisés. Hachette Livre, Universalis, Larousse avaient répliqué aussi avec de lourds investissements de numérisation de leurs contenus encyclopédiques.

Microsoft les achetait pour sa part à des sous-traitants, chargés d'adapter la version américaine d'Encarta.

Avec la généralisation de l'accès à Internet, Microsoft a basculé ce contenu sur des sites dédiés, en partie gratuit avec de la publicité, et en partie payant sur abonnement, dont le prix a sérieusement baissé (35 euros par an pour la version française : http://fr.encarta.msn.com).

Cet abonnement est maintenant suspendu, l'intégralité du contenu restant encore disponible via téléchargement, pour 38 euros. Cette offre est aussi appelée à disparaître rapidement, en juin prochain selon le communiqué de Microsoft.

En France, Larousse a mis gratuitement à disposition sur Internet le contenu de son encyclopédie, invitant les internautes à y ajouter leurs articles. Pour financer ce service, l'éditeur prévoit de l'ouvrir d'ici la fin de l'année à la publicité.

Le Robert prépare également un accès via Internet à ses dictionnaires, et sur abonnement.