Tout le monde semblait s'accorder sur un point : la bibliothèque Carré d'art n'était pas pratique. Abritée dans le bâtiment prestigieux du Musée d'art contemporain, conçu dans les années 80 par Norman Forster et inauguré en 1993, les allées obscures et les rayons mal identifiés s'étaient avérés rapidement contraignants. Le respect de l'oeuvre de Forster a souvent repoussé les changements les plus évidents, inhibant toutes initiatives.

Sous l'impulsion de son directeur, Michel Etienne, tout a été bouleversé. Lors de son arrivée en 2007, il avait trouvé le bâtiment « anti-fonctionnel ». La signalétique a pris des couleurs. Des pôles ont été crées (littérature, homme et société, vie pratique...). Et les rayons sont désormais plus clairs et plus accessibles. Il s'agissait de rendre tout plus lisible et plus attractif. Avec le même objectif, l'espace jeunesse avait déjà été refait il y a deux ans. Et cet automne, les réflexions débuteront pour réaménager l'espace musique.

Pour l'équipe de la bibliothèque, il est primordial de s'adapter aux nouveaux modes de consommation des lecteurs. Les usagers empruntent moins de disques, naviguent plus facilement sur Internet, et ne veulent pas perdre du temps à trouver un livre. De même, Michel Etienne a constaté un décollage du livre audio, tandis que les prêts de livres sont en baisse depuis six ans. Malgré 16 000 inscrits, le nombre d'adhésions ralentit.

La bibliothèque accueille tous les ans le Salon du livre d'artistes et Festival de la biographie. Le réseau des bibliothèques nîmoises comprend aussi des antennes de Serre Cavalier, Jean Paulhan et Marc Bernard, qui a récemment ouvert un espace multimédia.