No future pour Roland C. Wagner

Roland C. Wagner

No future pour Roland C. Wagner

L'auteur SF et traducteur des plus grands romanciers du genre a été tué dans un accident de voiture hier.

Par Vincy Thomas,
avec vt Créé le 15.04.2015 à 20h04

Roland C. Wagner , 51 ans, est mort hier, dimanche 5 août, dans un accident de la route à la hauteur de Laruscade en Gironde, a révélé ce matin Sud Ouest.

Légèrement blessées, sa compagne l'auteure et traductrice Sylvie Denis, qui conduisait, et leur fille de 18 ans, assise à l'arrière du véhicule, ont été conduites à l'hôpital de Blaye.

Gentil et généreux, Roland C. Wagner était l'un des auteurs les plus réputés dans la SF française. Prolifique, on lui doit une centaine de nouvelles et une cinquantaine de romans. Le cycle "Histoire d'un futur" comprend les séries Histoire d'un futur proche (dont le premier volume, en 1985, Le serpent d'angoisse, Fleuve noir, est vite devenu culte), Les futurs mystères de Paris Grand prix de l'imaginaire 1999), deux romans et deux nouvelles (parues chez Flammarion).

Rêves de gloire, son roman paru en avril 2011 (Atalante) avait reçu le Grand prix de l'imaginaire 2012 à Etonnants voyageurs et le Prix Utopiales européen 2011.

Autre roman marquant de sa bibliographie, son "space opéra" mental Le chant du cosmos (Atalante, 1999).

En février, son éditeur principal, Atalante, avait publié Le train de la réalité : et les morts du général : fragments, qui racontait la mort du Général de Gaulle à travers six narrateurs. Féru d'anticipation et d'histoire, il avait écrit en 2005 Pax Americana, où la Chine et les USA se livraient à une compétition énergétique (Le Rocher).

Il a également dirigé de nombreuses traductions d'auteurs américains (Arthur C. Clarke, Stephen Baxter, Roger Zelazny) ou allemands (Karl-Herbert Scheer). Par ailleurs, il avait rédigé quelques préfaces dont la BD Kronozone de Caza (Delcourt, 2004). Wagner avait aussi imaginé que l'écrivain H.P. Lovecraft n'était pas mort dans HPL (1890-1991), édité par ActuSF (2007).

Fayard publiera en novembre le nouveau roman de Norman Spinrad, Rêver, peut-être, cyber-thriller traduit par Roland C. Wagner et Sylvie Denis.

Admirateur de Philip K. Dick et Robert A. Heinlein, la littérature était son arme. Cet instinctif né à Bab-el-Oued, en Algérie, en 1960, héritier des feuilletonnistes du XIXe siècle, s'était engagé contre Hadopi. Il avait signé notamment un texte en opposition à la loi Création et Internet, en avril 2009.

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